Prix Gaïa 1993 – Jean-Claude Nicolet. Catégorie Artisanat-Création
Récompensé pour l'ensemble de son œuvre et son apport au monde de la mesure du temps comme horloger, pendulier, enseignant ainsi que pour les qualités humaines et pédagogiques qu'il a développées durant sa carrière.
Formation
Maître horloger, enseignant
Œuvres choisies
- L'Audacieuse, horloge munie d'un seul engrenage
- Prototype d'une horloge dont le pendule mesure 19 m.
- Construction d'une montre à remontage automatique visible placé du côté du cadran
L'avant Gaïa
Après l’obtention de son CFC d'horloger complet à l'Ecole d'Horlogerie de la Chaux-de-Fonds (Technicum), Jean-Claude Nicolet débute sa carrière professionnelle dans le monde industriel. Il travaille comme horloger chez Cortébert Watch Co puis chez Zénith. Son talent est apprécié, et à 23 ans seulement, ses chronomètres obtiennent plusieurs prix aux concours de l’Observatoire de Neuchâtel.
Son souhait est de pouvoir partager et transmettre ses connaissances aux générations futures. Pour cette raison, il pose sa candidature à l'Ecole d'Horlogerie en 1955. Ainsi, alors qu'il n'a pas encore 25 ans, il devient maître d'une classe de régleuses.
En 1979, il obtient sa maîtrise d'horloger, puis un diplôme de technicien d'exploitation à l'Ecole Technique (ancien Technicum) de La Chaux-de-Fonds.
Au cours de sa carrière, il réalise de nombreuses créations surprenantes et originales avec la collaboration de ses élèves. On peut citer l'Audacieuse, horloge exceptionnelle munie d'un échappement à cent dix-neuf coups perdus et un seul engrenage, qui fait maintenant partie des collections du Musée international d'horlogerie.
Une autre horloge originale a été construite dans la cage d’escalier du Technicum neuchâtelois. Pour parvenir à lire l'heure, il fallait monter au quatrième étage car le pendule mesurait plus de 15 mètres.
Quelques années plus tard, Jean-Claude Nicolet reprend ce projet en proposant de construire une horloge encore plus grande destinée à intégrer la tour Espacité, immeuble de 14 étages construit en 1994 sur l'Avenue Léopold-Robert de La Chaux-de-Fonds. Il réalise alors un prototype possédant une roue d'échappement qui exécute un tour par heure et un pendule de dix-neuf mètres. Le mécanisme et l'affichage se trouvent en bas du pendule. La pendule définitive, inspirée de son prototype, est réalisée par d'autres. Il crée également une montre à remontage automatique visible dont la masse est visible du côté du cadran.
A côté de son travail d'enseignant et de créateur, Jean-Claude Nicolet publie plusieurs livres et articles concernant des aspects méconnus de l'horlogerie. Son ouvrage intitulé «Pendulerie» fait toujours référence dans le domaine. Il en est de même pour son livre portant le titre de «Le taillage et fraisage dans la réparation d'horlogerie.»
L'après Gaïa
Après l'obtention du prix Gaïa, Jean-Claude Nicolet continue à transmettre son savoir par le biais de l'enseignement et de la publication d'ouvrages jusqu'au moment de sa retraite.
Libéré de ses obligations professionnelles, il poursuit son travail d'artisan créateur en horlogerie en construisant notamment une horloge astronomique à multiples complications.
Décès de Jean-Claude Nicolet, le premier prix Gaïa
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