heuer carrera 45 dato cobra shelby later black ref 3147 8

Les 50 ans de la Tag Heuer Carrera, 50 ans de recherches et d’innovations - Partie 1

1963. Une année charnière dans l’histoire de l’horlogerie. L’année qui marque sans doute la dernière grande époque de l’horlogerie mécanique « utilitaire ». On y assiste à la naissance d’un chronographe de légende, la Heuer Carrera.

Par Malik Bahri

Jack Heuer transcende le néo-classicisme helvète des années 50 pour introduire du fonctionnalisme dans le chronographe. La raison? Les sports mécaniques.

Les connivences entre les sports mécaniques et Tag Heuer sont anciennes et intimement liées à l’histoire de la marque de la Chaux-de-Fond. Cette aventure a commencé avant la Grande guerre.  En 1963, Tag produit déjà des montres de poche dédiées aux chronométrages sportifs depuis plus d’un demi-siècle. On peut citer notamment le « Mikrographe » vintage fabriqué au début du XXème, ou bien, quelques années avant la Carrera, le « Rally Master », chronographe de tableau de bord.

Contrairement à ce que le néophyte pourrait présumer, le nom de Carrera n’est pas lié à Porsche ; il est inspiré par la course mythique des années 50, la Carrera Panamericana AKA « Pan Am ». Paradoxe étonnant, en 1963 cette épreuve n’avait plus été disputée depuis 1955, suite à une décision des autorités Mexicaines. Cette interruption faisait suite au choc psychologique provoqué par le tragique accident de la Mercedes 300 SLR aux 24H du Mans 1955… Mais Jack Heuer se montrera visionnaire en pariant sur la résurrection de cette course d’anthologie ; l’épreuve est de nouveau au calendrier depuis 1988.

C’est cette vision, cette intuition, cette compréhension qui vont forger l’histoire de la Carrera…

Première Heuer Carrera: référence 2447 en 1963

Cela peut paraître trivial de nos jours, mais à cette époque on prend conscience que même le plus anodin des détails compte dans la recherche de performance. Heuer va appliquer les solutions ayant donné une lisibilité maximum aux montres militaires de l’entre-deux guerres aux montres sportives : ouverture accrue et cadran noir pour un maximum de contraste.

La première référence de la Carrera est la 2446. Bicompax, panda ou full black, c’est une montre ronde de 36mm (ce qui est relativement grand pour l’époque). Elle est animée par un Valjoux 72, un mouvement courant durant l’après-guerre ; il est cadencé à 18000 a/h pour 45h de RdM..

Heuer Carrera 2447 La première Heuer Carrera, la référence 2447

Elle présente de nombreuses similitudes avec la Rolex « Pré-Daytona » ref. 6238 : le calibre, le cadran et les poussoirs. Mieux, la future 6239, à l’image de la Carrera adoptera le nom d’une épreuve automobile d’outre-Atlantique: Daytona.

Mais alors que la Daytona et la Carrera partent quasiment du même point (dans les 60’s, les produits étaient moins « identitaires » qu’aujourd’hui) et sont présentées la même année (La Daytona fête aussi ses 50ans cette année), elles vont connaitre des destins diamétralement opposés.

D’un côté la Daytona va très peu évoluer, tant en termes de motorisation que d’esthétique, Rolex privilégiant avant tout la fiabilité et la pérennité. De l’autre côté, la Carrera va être un laboratoire permanent, esthétique, technique.

Heuer Carrera 45 Dato "Cobra Shelby" 3147

Ce qui nous amène à la Heuer Carrera 45 Dato "Cobra Shelby" 3147. En effet, en 1963 il est rare d’avoir des montres « brandées » (les années 70-80 constitueront l’âge d’or des montres « brandées »).

C’est donc à cause du logo du constructeur Britannique que nous allons nous intéresser à la 3147 plutôt qu’à la 2446.Malgré la légitimité et le potentiel explosif d’un partenariat entre le constructeur de niche AC Cobra et Tag Heuer, la Dato 45 n’était pas une montre commerciale.

Heuer Carrera 45 Dato Cobra Shelby 3147 Heuer Carrera 45 Dato 3147 "Cobra Shelby" la première Carrera branded

Dans les années 60, Carol Shelby, ancien pilote de course (il a remporté les 24h du mans 1959, sur Aston-Martin), décide de fabriquer La voiture de course américaine ; il se tourne vers Ford, qui est capable de fournir le moteur et le financement et se fait aider par AC, un constructeur britannique qui possède le savoir-faire européen niveau châssis.

L’AC Cobra est née ; elle va remporter un succès d’estime, les ventes au cours des années 60 n’excéderont pas 1000 exemplaires, réparties entre les diverses déclinaisons.La voiture est trop en avance et trop pointue, elle précède l’épopée des Muscle Cars ; mais celles-ci iront encore plus loin dans l’objectif fixé par la Cobra Shelby : faire aussi puissant que les GT du moment pour beaucoup moins cher.

Shelby avait opté pour un compromis entre les qualités dynamiques de l’auto et son coût. Les Muscle Cars seront beaucoup plus radicales, abandonnant tout équilibre en termes de comportement, au profit de V8 atmosphériques sous stéroïdes, à prix cassés…

Heuer Carrera 45 Dato 3147 "Cobra Shelby" Heuer Carrera 45 Dato 3147 "Cobra Shelby"

Pour motiver les forces de vente, le groupe Ford demandera à Jack Heuer de produire ses Dato 45, déclinées en deux séries : la première (1966-67), Bicompax et la seconde (1968-69) plus radicale, Monocompax, cette dernière comportant le sigle AC Cobra.C’est bien évidemment cette version qui va nous intéresser. Car elle préfigure par son esthétique plusieurs tendances lourdes. Avant tout, les partenariats automobile/horlogerie qui sont désormais le passage obligé de toute maison d’horlogerie d’envergure.

Le cadran arbore le logo d’une marque automobile (c’est une première?!) et quel logo ! Le Cobra d’AC est agressif à souhait et correspond parfaitement à la vocation sportive de la Shelby : combiner le meilleur de l’automobile européenne et étatsunienne. Ensuite, la montre propose une grande date et un grand compteur blanc des minutes gradué jusqu’à 45. Bien évidemment, tout est pensé pour une lisibilité maximum : avec sa grande ouverture de cadran, la montre taille plus que les 36mm annoncés.

Le boitier est un modèle de simplicité, ses cornes sont très longues, logique vu sa taille. Les Carreras actuelles vont d’ailleurs conserver cette caractéristique, mais avec une taille de boitier accrue.

Par ailleurs, la montre est motorisée par un inhabituel (dans les Carreras, mais il est relativement courant à l’époque), calibre de chronographe manuel : le Landeron 189, 31mm de diamètre pour 6.85mm d’épaisseur. Il est cadencé à 18000 a/h pour 42h de réserve de marche.

Heuer Carrera 2447 & Cobra Shelby La Heuer Carrera 2447, la  Heuer Carrera 3647S et la Heuer Carrera 45 Dato "Cobra Shelby"

Il faut noter que le boitier en acier résonne pas mal et que le son caractéristique du 2.5hz est assez audible pour une si petite montre.

Si la Heuer Carrera 45 Dato "Cobra Shelby" 3147 est quasi-impossible à trouver d’occasion, vous trouverez des 45 Dato sans logo pour environ 3500CHF… Ce qui est beaucoup moins cher qu’une Cobra Shelby originale, car vous en conviendrez, il est beaucoup plus simple (et économique !) de porter une montre vintage que de conduire une voiture idoine.

Heuer Carrera Skipper « Skipperera » 7754

Un autre modèle un peu décalé mais au combien emblématique du bouillon créatif qu’est cette série : la Skipperera. Les Skippers sont un peu difficiles à classer dans les lignes Heuer, tantôt Autavia, tantôt Carrera. Les spécialistes divergent…

Dans la mesure où la bien surnommée « Skipperera » présente un boitier de Carrera, on peut considérer que c’est une Carrera de plein droit.

La Heuer Carrera Skipper 7754 "Skipperrera" La Heuer Carrera Skipper 7754 "Skipperrera"

L’intérêt de cette montre est principalement d’ordre esthétique. Elle ne se distingue ni par son boitier, qui est la version standard des Carreras, ni par son calibre, un Valjoux 7730.

Toutefois, avant de se concentrer sur le cadran, il convient de s’attarder un peu sur ce calibre. Le Valjoux 7730 est un calibre de chronographe manuel fréquencé à 18000 a/h pour 45h de réserve de marche. Il fait 31mm sur 6, soit quasiment le même encombrement que le Landeron 189.

La Heuer Carrera Skipper 7754 "Skipperrera" La Heuer Carrera Skipper 7754 "Skipperrera"  

Vous remarquerez qu’à l’époque, le ratio taille du calibre/taille du boitier est différent d’aujourd’hui. A cette période, comme les moteurs de voitures de sport, on emboite de gros calibres dans de petits boitiers, au chausse-pied.

Ce qui fait la particularité de ce 7730 (et ce qui a dû conditionner son choix pour cette Skipper), c’est qu’il offrait la possibilité d’afficher 30 ou 45 minutes sur le sous-cadran à 3h. Et ici, Heuer avait poussé cette fonction dans ses derniers retranchements : en modifiant une roue, il est était possible d’afficher seulement 15 minutes par trente sauts de trente secondes.

Pourquoi ? Toujours pour le fameux compte-à-rebours du lancement des régates. Vous noterez également que le compteur des minutes est gradué en sens inverse : on le lance 15 minutes avant le début des régates, le dernier tiers indiquant le « warm up » de l’épreuve.

Heuer Carrera Skipper 7754 Skipperera The Heuer Carrera Skipper 7754 "Skipperrera" on the wrist

L’intérêt majeur de cette montre n’est évidemment pas là. C’est le cadran : l’un des plus beaux que j’aie jamais eu entre les mains. Les cadrans de cette époque sont d’une très grande qualité, ils n’ont rien à envier à nos productions actuelles. Les reliefs sont qualitatifs, les textures très propres et surtout ils vieillissent très bien, ce qui témoigne de la qualité des laques de l’époque.

Le schéma de couleur de cette Carrera 7754 est parfait : bleu nuit, vert amande, orange, dans des proportions idéales. Il synthétise de manière visionnaire tout ce que l’on va faire de mieux dans les cadrans sportifs et estivaux dans les 40 années suivantes. Bleu nuit pour la classe, orange pour la détente et vert amande pour la nostalgie. De plus, le contexte très épuré de la Carrera (chemin de fer blanc, index et aiguilles simples) met encore mieux en valeur la qualité du schéma de couleur.

Les collectionneurs ne s’y trompent pas, elle cote environ le double d’une Carrera de cette époque, elle part souvent autour de 7000CHF.

Heuer Carrera Skipper 7754 « Skipperera » Heuer Carrera Skipper 7754 « Skipperera »

Heuer Carrera « Automatic 70’ » 110.253, Côte de Genève

On va sauter directement à 1978, pour s’intéresser à la Heuer Carrera 110.253. Car elle regroupe de nombreux éléments emblématique de la Carrera des 70’s.

Premier changement majeur, le boitier : il devient tonneau, prend 2mm et perd ses cornes longues, très marqué 70’s donc. Pour les puristes, c’est sans doute un peu choquant, tant ce modèle s’éloigne des canons des années 60. Mais contrairement à une Daytona, qui a vocation à être monolithique, une Carrera, c’est un laboratoire ; il est donc légitime que ses créateurs aient tenté de changer la forme de son boitier.

Heuer Carrera « Automatic 70’ » 110.253 Heuer Carrera 110.253 «Automatic 70’»

A titre personnel, j’ai une préférence pour le boitier des 60’s, dont l’épure me paraît totalement aboutie. Ici, le boitier est très sympa, très funky, mais un poil plus pataud que celui des années 60. Alors que le boitier des 60’ était l’avatar de la passion du modernisme de Jack Heuer, le boitier des 70’ va découler d’une volonté de simplification d’un boitier déjà très épuré, du postmodernisme en somme… Conséquemment le boitier dit «automatic 70’ » présente deux avantages : ses cornes plus solides et son diamètre supérieur ; en conséquence, ces Carreras paraissent beaucoup plus grosses au poignet que leurs devancières.

Tag Heuer a semble-t-il fait le même choix pour ses montres contemporaines, en conservant la forme du boitier des 60’s (on y revient en fin d’article). Si le boitier est surnommé « Automatic 70’ », il faut savoir qu’une bonne partie des montres en étant équipées sont manuelles !

Les 70s’ sont en effet l’époque de l’apparition des chronographes automatiques, en pleine crise du quartz… Entre les problèmes financiers et de fournisseurs, problèmes de fiabilité des chronographes automatiques, une bonne partie des Carrera des 70’s sont équipées de calibres manuels.

Zoom sur le cadran de la Heuer Carrera 110.253 Zoom sur le cadran de la Heuer Carrera 110.253

Mais pas cette 110.253, qui est équipée d’une variante du légendaire Calibre 11 de Heuer-Buren : le calibre 12 vintage.

Le calibre 12 est donc un chronographe automatique cadencé à 21600 a/h, contrairement au calibre 11 vintage, cadencé à une fréquence intermédiaire de 19800 a/h. Le calibre possède une réserve de marche de 42h. Il fait 31mm sur 7.7 d’épaisseur.

Il est surnommé « Chronomatic » et vous ne verrez pas la masse oscillante sur les photos : c’est normal, celle-ci est occultée par le mécanisme du chronographe. Comme le calibre 11, le calibre 12 vintage est un Buren 1281 avec un module de chronographe Dubois Depraz 8510. Néanmoins, s’il est plus classique dans sa fréquence, il est aussi plus légitime : une base à six sauts par seconde est la plus légitime dans un système horaire sexagésimal.

Dernier détail, la couronne est disposée à 9h mais les boutons poussoirs (moins proéminents que sur les modèles des 60‘s, dommage) sont à leur position habituelle, à droite du boitier. L’inverse aurait peut-être été plus ergonomique, il semble plus instinctif d’actionner un chronographe avec le pouce de la main droite, plutôt qu’avec l’index…

Test de la Heuer Carrera 110.253 Test de la Heuer Carrera 110.253

Coté cadran, à l’image des autres Carreras vintage, c’est du classicisme sportif avec une touche de folie, le tout servi par un niveau d’exécution qui n’a rien à envier aux plus belles productions actuelles.

La preuve ? Le cadran est traversé de trois grosses côtes de Genève bleues, très bien réalisées, les sous compteurs noirs viennent presque en briser l’harmonie. Ceux-ci sont en effet plats et mats avec des index blancs. Mais malgré la beauté de son cadran, cette Carrera 110.253 est une toolwatch, l’aspect fonctionnel prime.

D’ailleurs, l’ensemble index/aiguilles reste très classique, acier poli, design épuré. L’efficacité avant tout.

Il n’est pas très difficile d’en trouver autour de 2500CHF, ce qui est une paille si on prend en compte la qualité d’exécution de ce cadran et le cultissime calibre embarqué.

La Heuer Carrera 110.253 La Heuer Carrera 110.253

Heuer Carrera « Automatic » 510.523, aviation militaire.

A l’image de la Skipperera, la 510.523 est une rareté, en marge de la ligne des Carrera. Alors quel est l’intérêt de vous parler de cette pièce?

A l’inverse de la Skipperera, ce n’est pas la plus belle des Carrera, mais son intérêt technique est énorme.

En préambule, il faut savoir que cette montre possède une fausse jumelle, la 510.513, identique avec un cadran présentant des côtes de Genève bleues disposées horizontalement. Malheureusement, cette pièce n’était pas disponible au musée Tag Heuer où les photos de ce reportage ont été prises.

La montre existe en deux versions : une acier et une acier PVD, cette dernière finition renforçant son aspect militaire. Le boitier reprend le design des « Automatics 70’ » (bien que la montre date de 1984), mais il est légèrement plus grand, avec 40mm de diamètre. La montre est étanche à 100m et les poussoirs sont d’une taille correcte.

Heuer Carrera Automatic 510.511 La Heuer Carrera 510.511 Automatic

L’intérêt de cette montre réside dans son calibre : à l’époque, Lemania n’est pas encore dans le giron de Swatch Group (l’outil industriel de Lemania a servi à monter la manufacture Breguet) et produit nombre de montres et calibres à destination des forces armées.

Donc, le légendaire Lemania 5100 qui équipe cette Carrera 510.523 est un mécanisme de chronographe automatique de seconde génération destiné à l’aviation militaire, pilotes de chasse inclus. C’est pourquoi ce mouvement présente une résistance exceptionnelle aux fortes accélérations (11G) et aux fortes décélérations (7G).

Il peut être utilisé pendant de nombreuses années sans service et est d’une robustesse exceptionnelle. Sa construction est inhabituelle, le mouvement est structuré autour de piliers, comme un bâtiment et possède quelques pièces en nylon (c’était la mode à l’époque…).

Il est cadencé à 28800 a/h pour 48h de RdM. Il fait 31mm sur 8.2, donc un peu plus gros qu’un 7750.

Beaucoup écrivent qu’il n’est pas très beau. Certes ce n’est pas un summum de sex-appeal, mais les mouvements de chronographes automatiques des années 70-80, à l’exception du El Primero (Calibre 36 chez Tag Heuer) sont beaucoup moins beaux que les calibres de chronographes manuels d’après-guerre.

Heuer Carrera Automatic 510.511 La Heuer 510.511 Automatic hébèrge un calibre Lemania 510

Ce mouvement possède en outre de nombreuses fonctions. La plus notable et ludique est le compteur des minutes central, matérialisé par l’aiguille orange en forme d’avion. La montre possède quatre aiguilles qui passent par le canon central : heure, minute, seconde du chrono et minute du chrono.

En sus des 60 secondes et minutes au centre, le chronographe indique les douze heures cumulées à 6h, l’heure sur 24h à 12h, la petite seconde à 9h et enfin la date à 3h. Bien que relativement chargé, le tout reste très lisible.

Une montre relativement rare et totalement mythique, que l’on peut trouver autour de 3500CHF, ce qui est tout à fait correct considérant la qualité du produit. Je ne saurai trop vous conseiller de considérer la 510.513 si vous êtes intéressés, moins aviation-militaire dans son look et plus Funky-Carrera.

Demain, les nouvelles Carrera présentées à Baselworld 2013.

Et recevez chaque semaine une sélection personnalisée d'articles.

L'Aquaracer Calibre 72 gagne ‘The final countdown’!

Par David Richard
Héritière d'une longue tradition de chronographes marins, l'Aquaracer Calibre 72 Countdown de TAG Heuer sera toujours associée...

La Carrera de Tag Heuer au rythme du Calibre 36 Flyback

Par David Richard
50 ans au compteur, ça se fête! Mieux qu'une réédition, la Carrera Calibre 36 Flyback renouvelle le genre par un dé...

Les 50 ans de la Tag Heuer Carrera, 50 ans de recherches et d’innovations - Partie 2

Par Malik Bahri
Attention, on passe sans transition à Baselworld 2013. Car la gamme Carrera existe toujours et l’innovation est toujours présente en cette...