Horlogerie: 850 exposants à l’EPHJ-EPMT-SMT en juin 2015

Une fois de plus, la manifestation tiendra ses promesses. Pour l’édition 2015, du 2 au 5 juin, ils seront plus de 850 exposants à Palexpo Genève. Ce qui fait de l’EPHJ-EPMT-SMT la manifestation leader des domaines de haute précision, horlogerie-joaillerie, microtechnologies et technologies médicales. A la question de la définir en quelques mots, Olivier Saenger et André Colard, co-fondateurs lancent: «plate-forme d’idées et d’affaires, respect des acteurs de trois secteurs vitaux pour la Suisse, convivialité, nouveautés mondiales.»

Effectivement, la définition de «plus important salon professionnel annuel de Suisse» vaut pour les salons professionnels, ceux qui ne sont pas ouverts au public. N’entrent pas dans la comparaison des foires telles que que le Salon de l’Auto ou Baselworld, deux événements auxquels tout un chacun peut se rendre.

Marcello Ronchietto & Barthelemy Martin, project manager et coordinateur des exposants

«L’édition 2014 a rassemblé 832 exposants en provenance de 15 pays, en hausse de plus de 10% par rapport à 2013. Elle a enregistré 18'569 entrées, visiteurs professionnels venant de 58 pays» rappellent Barthélémy Martin et Marcello Ronchietto, respectivement Chef de projet et coordinateur des exposants, les deux collaborateurs de Palexpo, la société qui organise les salons qui se tiennent au Palais des Expositions et des Congrès de Genève.

Surfaces encore disponibles?

A l’heure de ces lignes, il faudra aller vite pour espérer encore pouvoir décrocher un espace d’exposition à l’EPHJ-EPMT-SMT 2015 puisque la surface globale réservée à ce jour est en progression par rapport à la même époque de 2014. Le nombre d’exposants devrait donc être revu à la hausse bien que les organisateurs s’imposent de rester dans le même espace. D’ailleurs depuis sa création, y compris durant la crise de 2009, cette manifestation n’a cessé de progresser, tant du côté des exposants que de celui du nombre de visiteurs. Quelle est donc la recette d’un tel succès? «Les témoignages parlent d’eux-mêmes: il se fait de bonnes affaires au Salon, aussi bien entre exposants eux-mêmes, qu’avec les visiteurs. Face à une crise que l’on traverse ou qui se profile, l’acte de s’exposer devient une nécessité» expliquent Olivier Saenger et André Colard.

Il faudrait en fait, selon eux, poser cette question aux exposants: «Car ce salon est le leur. S’ils y reviennent, c’est qu’ils y font des affaires. Ils parviennent à rencontrer en quelques jours l’ensemble des acteurs de leurs métiers. Tous les visiteurs professionnels qui comptent pour eux font le déplacement.» poursuivent-ils. Le succès pourrait bien également être inspiré par l’esprit qui y règne, à savoir un professionnalisme pétri de bon sens. Le fait que par exemple tout le monde y soit logé à la même enseigne, puisqu’il n’est pas possible de construire son propre stand. «Cette règle d’or permet d’entretenir une forme de convivialité et d’humilité qui sont la marque des secteurs représentés» précise André Colard tandis qu’Olivier Saenger ajoute: «Le concept du Salon n’a pas arrêté de se consolider avec le temps puisque notre politique d’améliorations repose sur une écoute sincère des attentes des exposants et des visiteurs et ce, durant toute l’année.»

La dimension internationale, les synergies

Si les visiteurs internationaux sont effectivement de plus en plus nombreux, en provenance de 58 pays à la dernière édition, la proportion des exposants non suisses, un chiffre assez stable de 20% environ, est également en hausse. En horlogerie (EPHJ), seuls sont acceptés les exposants venant d’Europe. Pour les microtechnologies (EPMT) et les MedTech (SMT), le Salon est ouvert au monde entier.

EPH-EPMT-SMT 2014

L’arrivée à Genève a certainement également contribué à l’internationalisation de la manifestation, puisque l’accessibilité y est totale: par les voies du rail qui, à quelques dizaines de mètres près, déservent le site de Palexpo; par la route où les places de parc sont carrément dans les sous-sols de l’exposition. Il y a aussi les couloirs aériens qui, en raison de la proximité de l’aéroport international de Genève et l’offre hôtelière plurielle, France voisine incluse, favorisent l’accès et le séjour.

Un des autres facteurs synonyme de développement et d’attachement à ce salon vient de ce que beaucoup d’entreprises horlogères et microtechniques désirent œuvrer dans le secteur médical et vice-versa. A quelques détails près, les parcs machines sont semblables et leurs utilisations sont en parenté. Depuis le MedTech village, on lorgne donc vers l’horlogerie sur fond d’espoir de diversification, tandis que les acteurs de l’environnement horloger et joaillier tentent toujours de repérer dans les autres secteurs quelque technologie à emprunter, quelque procédé à adapter. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau. Qu’il s’agisse de matériaux ou de process innovants, l’horlogerie n’a eu de cesse de bénéficier, et ce depuis plus de 200 ans, des transferts de technologie et des inventions en provenance d’autres secteurs: médical, aéronautique, spatial, automobile et bien d’autres…

Ce qui est assez marqué cependant, c’est cet intérêt de plus en plus appuyé de la part des sociétés horlogères à décrocher des clients dans le médical. Une légitime aspiration, malgré la bonne santé de l’horlogerie dans le monde, à être capable de surmonter d’inattendus soubresauts inhérents aux contextes géopolitiques ou monétaires mondiaux. La dernière pirouette de l’Euro risque d’accentuer encore le phénomène…