Trois acteurs de la cotraitance horlogère certifiés RJC
A l’honneur, les sociétés Sercab, Proserto et Val’Heure! Après Cartier, Tiffany, Jaeger LeCoultre, Chanel, Van Cleef & Arpel et bien d’autres, le groupe de Ramon Iso vient d’être trois fois admis au Responsible Jewellery Council (RJC).
A l’hôtel Tiffany de Genève, quelques invités triés, journalistes et amis, se retrouvent pour un Open Breakfast informel, la semaine avant le SIHH. Tous répondent à l’invitation de Ramon Iso, ancien sertisseur devenu entrepreneur: presque 200 collaborateurs, une concentration de compétences réparties entre Thônex, La Vallée de Joux et Genève Rive droite. L’ambiance est au franc parler et même, en voix off, à l’open source. Comprenez que de ce genre de rencontre avec un acteur clef de la cotraitance horlogère qui se laisse aller à la confidence, on en apprend toujours sur le qui fait quoi et pour qui dans l’univers horloger des marques prestigieuses. Une sorte de prise de conscience régénérante que l’horlogerie reste un tissu pluriel en forme de mosaïque, peuplé de fournisseurs spécialisés et de compétences éparses. Un tissu qui s’étire au fil d’un arc géographique principalement tendu en Romandie, et qui n’est pas, contrairement à ce qu’aimerait tellement nous faire croire les marques toutes puissantes, composé d’ilôts manufacturiers hermétiques et ultra verticalisés.
L’humilité de la compétence
L’heure est à la célébration humble et sans effets de manche, sans pour autant être départie d’une fierté d’autant mieux assumée qu’elle rend grâce à des équipes dévouées: «Le groupe que je dirige est fier d'avoir obtenu les certifications RJC qui sont le résultat de l'engagement de nombreux collaborateurs travaillant en faveur d’une pratique éthique et responsable du groupe, afin d'assurer des services de haute qualité», osait Ramon Iso tout en désignant Isabelle Schleich, sa bras droite en charge de ce vaste projet. Car il fallait être un peu maso pour entamer trois fois la démarche d’affiliation au RJC! En effet, même si les trois sociétés de ce groupe sont reliées au même boss, même si elles partagent une vision commune et une logique de complémentarité, Sercab, Proserto et Val’Heure restent des entités indépendantes. Donc, ce sont trois programmes d’audit qui ont eu lieu, menés par des cabinets indépendants mandatés par le RJC. Trois chantiers de tests et de procédés d’évaluation ont été ouverts avec pour objectif final, cette appartenance validée à une logique de responsabilité sociale qui s’exprime autant dans le rapport de l’entreprise avec ses environnements naturels qu’humains.
Finalement, l’aboutissement de ces procédures, l’accès de ces trois sociétés au membership du RJC, n’a fait que coiffer et officialiser une conscience interne qui faisait déjà partie des gènes entrepreneuriales des sociétés créées par Ramon Iso. Car avant, ces vœux chers d’être en harmonie avec une certaine ethique d’affaire et avec de saines valeurs, s’y exprimaient déjà de manière empirique et instinctive. «Notre solidité économique s’est construite sur la qualité des relations humaines et le respect de l'environnement» expliquait Ramon Iso. Aujourd’hui, la reconnaissance est au rendez-vous, le professionnalisme s’en est mêlé, offrant l’opportunité d’ajustements durables.
«Peu à peu, cet or à votre cou, votre doigt ou votre poignet, tantôt représentant un morceau des insécurités de la planète tantôt un moment censé rester inoubliable, sera propre» lisait-on sur le bloghorloger.ch en février 2010. Ce matin-là de janvier 2015, le café mignardises de ce début de matinée n’en fut que plus goûteux. Après tout, il était bon de réaliser, au gré d’un moment d’authenticité saupoudré de crédibilité et du charisme de Ramon Iso – aurait-il été prédestiné en matière de patronyme? – que ce dictat de la bienséance, initié en 2004 par une quinzaine de membres fondateurs emmenés par Cartier, contraigne peu à peu l’ensemble des acteurs du luxe et de la bienfacture. Aujourd’hui, le RJC totalise plus de 500 membres. Au bout de la chaîne, c’est le consommateur final qui est gagnant. Cette certitude, les sociétés Sercab, Valh’Heure et Proserto, comme bien d’autres acteurs de la cotraitance horlogère en Suisse, en avaient déjà fait leur profession de foi.
A propos du Groupe Sercab, Val’Heure, Proserto
Après vingt-cinq années de croissance sans précédent, le groupe Sercab-Val’Heure-Proserto est devenu la référence pour le sertissage dans la haute joaillerie et horlogerie en Suisse. Ses trois sociétés combinent des savoir-faire artisanaux avec les plus hautes technologies industrielles axées sur la fabrication de pièces à forte valeur ajoutée. Le groupe propose, outre l’habillage horloger et la fabrication de boîte de montre, la fabrication de bracelets en métal, le sertissage sur composant horloger ou bijou. Le groupe Sercab, Val’Heure, Proserto est spécialiste de tout type de sertissage: grain, mécanique, traditionnel, horlogerie et bijouterie, sertissage baguette et invisible sur diamant et pierres de couleurs. Constitué exclusivement de capitaux suisses, il emploie 180 collaborateurs en Suisse sur trois sites: Genève, Chêne-Bourg (canton de Genève) et Le Sentier (canton de Vaud), l’un des centres névralgiques de l’industrie horlogère suisse.
Qu’est-ce que le RJC?
Le Responsible Jewellery Councilest une institution internationale sans but lucratif, active dans le domaine de la certification. Elle compte plus de 500 entreprises membres qui couvrent la chaîne d'approvisionnement de la mine à la vente de bijoux au détail. Les membres s’engagent à respecter les normes du RJC et sont audités par des organismes indépendants sur la base de conduite du RJC. Ce standard international a trait aux pratiques commerciales éthiques pour les diamants, or et métaux du groupe du platine. Ce Code de pratiques traite également des droits humains et du travail, l'impact environnemental, les pratiques minières, la divulgation des produits et de d’autres aspects importants dans la chaîne d'approvisionnement des bijoux. RJC travaille aussi avec les initiatives multipartites sur l'approvisionnement responsable et la vérification de la chaîne d'approvisionnement. La certification filière de traçabilité du RJC pour les métaux précieux soutient ces initiatives. Le RJC est membre à part entière de l'Alliance ISEAL, l'association mondiale des standards de durabilité.