Les artisans d'art toujours à l'honneur pour trois pièces uniques de Rudis Sylva
Chez Rudis Sylva point de secret! L'élégance se mesure aux faits et gestes. Associer les artisans d'art à la récente présentation de trois montres uniques en partance pour Oman, illustre bien celle de son fondateur Jacky Epitaux.
Ding, Ding, Ding, ... En ce jour enneigé de novembre, la collection de pendules neuchâteloises du XVIIIème siècle du Château des Monts sonne l'heure sans risquer l'anachronisme. Comme un rappel du berceau historique de l'horlogerie pour Mohammed Zaman, chairman du groupe éponyme, venu en personne au Locle prendre possession de sa prestigieuse commande.
Une première pour la toute jeune manufacture créée en 2006 par Jacky Epitaux (ex CEO Rodolphe) dont la mise en scène de l'événement ne doit donc rien au hasard. Ainsi du bon mot du Président de commune Denis de la Reussille, désignant l'association du jour entre Rudis Sylva et les riches collections du musée loclois comme témoin direct de la mise en valeur des métiers horlogers.
Un projet de dix-huit mois
Poursuivre l'histoire horlogère au sein des Montagnes neuchâteloises, réaffirmer la plus-value du travail manuel associée à l'inventivité de maîtres horlogers : tels sont les objectifs de la marque revendiqués avec enthousiasme par son dirigeant. Un ADN qui avait su séduire le collectionneur oriental, déjà propriétaire de quelques pièces maison au point d'accepter le projet de créer 3 pièces autour de monuments iconiques du Sultanat d'Oman. Ainsi furent choisis l'Opéra Royal de Mascate, le Majlis (nouveau Parlement symbole de démocratisation) et le nouvel aéroport de 21 km2 de Mascate, le second après Dubaï. Autant de sujets centraux du futur cadran émaillé et gravé main par des artisans que Jacky Epitaux n'a pas manqué de convier et d'associer à la présentation des pièces. Ainsi du guillocheur Georges Brodbeck réalisant le décor pyramide à base triangulaire et progressivement dégressive sur la platine, de Sylvain Bettex (Glypto) pour la gravure manuelle à l'éclat imparable et sans commune mesure à la taille machine, de l'émailleuse Sophie Cattin Morales sans oublier le travail d'anglage sur les 28 coins rentrants du pont en titane par l'atelier Arrigoni Laufer.
La valeur c'est le temps d'exécution
Venu en toute amitié clore la présentation sur la plus value du "fait main", l'illustre Philippe Dufour, maître es complications, en souligne son importance au vu du fait que la connaissance des amateurs de haute horlogerie va croissant. Ainsi de ce projet où sans compter le mécanisme d'oscillateur harmonieux développé par l'horloger maison Mika Rissanen, il aura fallu choisir les matériaux, les angles de vue, les formes et les structures à donner au cadran, résoudre le problème du broyage des émaux et du polissage des 4 couches, sans oublier le ciselage des surfaces à émailler ou la gravure main au 10ème de millimètre. «Des problématiques où le temps fait son oeuvre, imprime un coût mais confère aussi une valeur» conclut Jacky Epitaux... sous le tintement malicieux des pendules.