Prix Gaïa 1999 – Estelle Fallet. Catégorie Histoire-Recherche
Récompensée pour ses travaux originaux sur l'apport de l'horlogerie suisse à la chronométrie de marine, pour ses études sur la formation et l'apprentissage en horlogerie, ainsi que sur l'histoire horlogère neuchâteloise.
Formation
Licenciée en Lettres de l'Université de Neuchâtel
Œuvres choisies
- L'activité chronométrique de Paul-David Nardin entre 1876-1918, In: Raymond Nardin, "Les Chronomètres de marine Ulysse Nardin", La Chaux-de-Fonds, 1994.
- La mesure du temps en mer et les horlogers suisses, La Chaux-de-Fonds, 1995.
- Les horlogers de la Révolution neuchâteloise, La Chaux-de-Fonds, 1998.
L'avant Gaïa
Parallèlement à sa formation universitaire, Estelle Fallet travaille en qualité de documentaliste stagiaire au Musée international d'horlogerie et s'investit dans les projets de l'institution, comme par exemple l'exposition et la publication 1291-1991 L'homme et le temps en Suisse. Chargée de recherches auprès de l'Institut l'Homme et le Temps et du Fonds national suisse pour la recherche scientifique, elle mène différentes études.
Ses travaux ont notamment abouti à la publication de l'ouvrage "La mesure du temps en mer et les horlogers suisses". Estelle Fallet devient spécialiste de ce domaine spécifique de l'histoire de l'horlogerie. Elle poursuit sa formation en suivant différents cours et séminaires et s'intéresse particulièrement aux questions liées à l'histoire de l'apprentissage en horlogerie et aux multiples aspects de l'horlogerie neuchâteloise des 18ème et 19ème siècles.
Les lauréats : Derek Pratt, Estelle Fallet et Gabriel Feuvrier
Il est aussi à souligner qu'Estelle Fallet a rédigé certaines notices consacrées aux neuchâtelois pour l'ouvrage en 4 volumes des "Biographies neuchâteloises". On peut citer celles consacrées à Abraham-Louis Breguet, à Jean-David Maillardet, à Louis-Frédéric Perrelet ou encore à Phinée Perret, Paul Ditisheim, Maurice Favre...
Couronnée à 33 ans par le Prix Gaïa, ses nombreuses recherches et publications laissent augurer d’une carrière d'historienne de l'horlogerie diverse et dense.
L'après Gaïa
Estelle Fallet poursuit ses études et recherches notamment à l'Université de Paris IV La Sorbonne .
Ses travaux sont centrés principalement sur l'histoire sociale et culturelle de l'horlogerie neuchâteloise au 19ème siècle. De retour en Suisse, elle assume différents mandats d'écriture et de commissaire d'expositions.
En 2001, l'Etat de Neuchâtel et la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel lui décernent le Prix Bachelin d'Histoire.
Peu après, elle est mandatée par la fabrique d'horlogerie Tissot afin de diriger les travaux de publications et d'expositions initiés à l'occasion du 150ème anniversaire de l'entreprise. Ces recherches se concluent par deux expositions, l’une au Musée d'horlogerie du Locle et l’autre au Musée international d'horlogerie, ainsi que par deux ouvrages de référence.
En 2004, elle est nommée conservateur du Musée de l’horlogerie et de l’émaillerie de Genève.