Breitling Emergency II, sauver des vies

Elle devient avec l’Emergency II, un instrument à plus large spectre qui, doté d’une balise horlogère bi-fréquence conforme aux spécifications du système international d’alerte par satellite COSPAS-SARSAT, est susceptible de correspondre aux besoins d’un nombre élargi d’aventuriers désireux d’avoir sur eux, une montre ayant un peu le rôle d’ange gardien.

Il y a presque 20 ans, soit en1995, la manufacture Breitling lançait la première Emergency. Dans les vitrines, cette machine bien plus imposante que les autres laissait dubitative la majorité des amateurs qui, à l’époque, ne savait pas encore bien faire la différence entre mécanique et électronique. L’engin faisait presque peur tant il était spécifique et il était alors interdit aux forces de vente des boutiques de la vendre à n’importe qui. D’ailleurs, ces personnels devaient suivre une formation théorique très poussée sur son fonctionnement et pouvoir expliquer par le menu aux clients potentiels, toutes ses vertus.

Une nouvelle génération de garde-temps

Aujourd’hui, l’Emergency II s’impose, comme le précédent modèle, comme un outil révolutionnaire puisque cette montre est la première au monde à être dotée d’une balise bi-fréquence. Indétrônable en matière de performance pure, cette référence dont le boîtier en titane fait partie des plus complexes à réaliser, est à la fois léger et résistant. Cela permet, entre autre, de faire oublier les mensurations généreuses de la pièce. Mais c’est avant tout à l’intérieur que l’instrument se révèle particulièrement saisissant de fonctionnalité.

Breitling Emergency II avec cadran jaune

Souvent la question face à des outils complexes est de savoir par quelle partie commencer. On retiendra qu’au quotidien, le garde-temps est avant tout un chronographe électronique offrant des fonctionnalités nombreuses aux professionnels de l’aviation, l’univers de prédilection de la marque, mais également à des héros en devenir, à des aventuriers ou des grands reporters ravis de trouver une montre contemporaine à la mesure de leur démesure. Ce cœur efficace affiche l’heure au cadran en mode analogique et/ou digital sur des bases 12/24 heures. Doté d’un quartz thermo-compensé certifié COSC garantissant une précision hors pair, le calibre permet également le chronométrage à la précision du 1/100^èmede seconde.

Son processeur ultra fiable autorise également l’intégration de fonctions comme l’alarme, le compte à rebours, le second fuseau horaire, le calendrier multi lingue et l’indicateur de fin de vie de la pile.

Une balise miniaturisée efficace

Outil professionnel, la montre Emergency II a été conçue pour être d’une fiabilité à toute épreuve, la sécurité n’acceptant pas l’imprécision. Pour garantir la sécurité maximum, les parties montres et émetteur ont été conçues comme deux éléments distincts, totalement indépendants du point de vue de l’utilisation comme de la source d’énergie. L’émetteur bi-fréquence, premier à être installé dans une montre, est conforme aux spécifications du système international d’alerte par satellites COSPAS SARSAT. Il permet,, une fois l’antenne tirée, de lancer l’alerte et de guider les opérations de localisation comme de sauvetage.

Système de communication de la Breitling Emergency II

Comme le rappelait Jean-Paul Girardin, l’Emergency est une balise PLB (Personal Locator Beacon) activable sur terre, dans les airs et en mer. Elle n’est plus limitée au seul usage des pilotes et agit sur deux fréquences différentes, la première sur 121,5 Mhz et l’autre sur 406 Mhz. Seulement, ces instruments ont toujours posé des problèmes de consommation car les émissions sont énergivores.

Par exemple, la bande des 406 Mhz consomme 3 Watts lorsqu’elle émet, soit une puissance normalement incompatible avec la taille des montres et la puissance des batteries.

Ces deux fréquences distinctes et les puissances d’émission différentes ont donc imposé d’avoir recours au CEA (le commissariat de l’énergie atomique et des énergies renouvelables) pour l’élaboration de piles spécifiques. Celle de la nouvelle Emergency a été mise au point à Grenoble. Sa chimie a été optimisée et la densité d’énergie maximisée pour autoriser un emploi avec la balise. Au final, à volume égal pour une taille de batterie donnée, la nouvelle génération de «capaciteurs» offre 50% d’énergie en plus pour l’Emergency. Qui plus est, cette nouvelle génération de produit doit impérativement fonctionner dans un spectre large de température pour être en condition d’émettre en montagne ou en hiver. Au final, toutes les batteries rechargeables sont plus puissantes que les batteries basiques. Et celles rechargeables sont l’avenir, mais la répartition des flux est infernale en matière de gestion des puissances…

Breitling Emergency 2 eclaté

D’ailleurs, comme le reconnaissait Jean-Paul Girardin, «il y a une intelligence dans les batteries que je ne soupçonnais pas. C’est compliqué et ce n’est pas vraiment une science exacte. Rien n’est breveté pour ne rien mettre dans le domaine public et rien n’est publié pour garder le secret… »

Mais il fallait pouvoir fournir une puissance de 1100 milliampères contre 70 dans la Cockpit B50, c’est dire la différence de puissance qu’il fallait obtenir. Par ailleurs, et Jean-Paul Girardin le soulignait: «cette montre doit beaucoup à la France car l’émetteur a été mis au point en Bretagne». Et lui d’ajouter avec un sourire: «En France on trouve des énergies qui permettent d’aller de l’avant afin de créer des instruments puissants et utiles aux hommes de terrain.»

Breitling Emergency 2 avec cadran noir