Breitling Cockpit B50: le quartz à la façon manufacture

Voici le récit de la découverte d’un mouvement d’avenir avec Jean-Paul Girardin, le Directeur Général Marketing de cette maison indépendante, toujours à l’écoute des besoins des professionnels du ciel.

A la question de savoir quelle est la place du quartz dans l’horlogerie selon Breitling, Jean-Paul Girardin disait d’emblée: «Pour Breitling , le quartz n’a jamais été positionné plus mal ou mieux que la mécanique. Chez nous, il n’y a pas de jugement de valeur car il y a des instruments pour professionnels qui nécessitent de faire appel à l’électronique car certaines fonctions ne peuvent pas être mises au point avec la seule mécanique. Par exemple, pour lancer un appel de détresse à un satellite ou pour déclencher une alarme, il faut idéalement un peu d’électronique». Bref, pour espérer répondre aux besoins de son public de professionnels, il faut rester connecté au monde réel et proposer le meilleur.

Breitling Cockpit B50 Black Dial

Et dans le milieu aéronautique, le meilleur est technologique, voilà pourquoi l’électronique chez Breitling n’a jamais été considérée comme une technologie suspecte.

Jean-Paul Girardin ajoutait: «vous vous rappelez en 1984 du lancement du Chronomat. Il incarnait le renouveau de la production horlogère traditionnelle. Toutefois, Monsieur Schneider, conscient de devoir rester en phase avec la modernité pour ne jamais avoir à connaître un décrochement technologique, lançait en1985 sa première montre multifonction baptisée Aerospace». Il fallait attendre 10 ans de plus pour que soit proposée la première Emergency. Et c’est en 2001 que la maison a présenté son premier mouvement Super-Quartz Thermocompensé capable d’être certifié chronomètre par le Certificat Officiel Suisse des Chronomètres (COSC).

Ce cœur électronique vibrant idéalement à la bonne fréquence lorsque le barreau de quartz vibre à la température de 23°celsius, commence à perdre en précision à des températures différentes. Le processeur couplé à l’oscillateur voit les informations qu’il transmet, corrigées en fonction de la température ambiante mesurée par un capteur. Ce système unique permet à Breitling de pouvoir garantir à ses calibres à quartz d’être précis, de l’ordre de quelques secondes par an contre quelques minutes pour la concurrence.

Breitling Cockpit B50

Comme le soulignait justement Jean-Paul Girardin: «cela évite aux pilotes qui ont à suivre des procédures temporisées rigoureuses, de ne pas avoir à recaler trop régulièrement leur montre.»

Calibre B50: post combustion sur les mouvements de précision

Le calibre B50 est un nouveau défi relevé par Breitling pour offrir aux pilotes d’avoir un outil à la hauteur de leurs attentes. Bardé de fonctionnalités utiles, il devrait pouvoir être adopté par tous, des pilotes de ligne aux pilotes de l’aéronavale dont on sait les missions souvent particulièrement périlleuses. Pour sa mise au point, le cahier des charges défini a été travaillé dans le détail. Pour être efficace, il fallait qu’il soit parfaitement lisible. Voilà pourquoi, un peu comme dans un avion de chasse disposant des informations en version tableau de bord ou en version tête haute, il possède deux modes de lecture: analogique et digital. Et le mode digital est effectif sur deux display à cristaux liquides ( LCD) blanc sur noir, dont le rétro éclairage activable par une simple pression sur la couronne de remontoir permet la lecture des informations en toute situation. Mais le mode d’éclairage peut également être mis en œuvre par simple mouvement du poignet (rotation à 35°) grâce à une fonction «Tilt».

Breitling Cockpit B50

Les professionnels trouveront sans doute cette fonction bien utile. En matière de lecture, Breitling a fait également le choix de retenir sur le display à 12 heures, l’affichage de 7 digits de 14 segments permettant ainsi l’affichage de toutes les lettres de l’alphabet, autorisant du même coup des affichages alphanumériques. Pour parvenir à optimiser pareille présentation disposant d’un rétroéclairage, il fallait disposer d’une batterie de forte puissance (70 milliampères). Comme le soulignait Jean-Paul Girardin, la mise au point de cette batterie n’a pas été simple car la chimie de ce type de produit à la pointe de la technologie est quelques chose qu’il a découvert et qui le fascine. Pour optimiser la fonctionnalité, Breitling a donc développé un nouveau type de batterie rechargeable miniaturisée pour deux raisons simples. Les batteries actuelles, à puissance égale avec les piles traditionnelles, sont à la fois plus petites et plus fiables, avec comme qualité non négligeable d’être également rechargeable et donc exploitable sur une longue durée. Cette recharge se fait comme pour un téléphone, sur le réseau (transformateur) ou par le biais d’un cordon USB. En outre et pour éviter une décharge trop profonde, le mécanisme se met en veille quand il est nécessaire de le faire et il ne conserve de fonctionnalité que celle nécessaire à permettre une remise à l’heure sans intervention, une fois la batterie rechargée.

Des fonctions utiles aux professionnels du ciel

Pensé pour et par des professionnels des airs, le calibre B50 a été doté de toutes les dernières technologies possibles afin de permettre aux pilotes de mener à bien tous types de missions. Le mouvement est donc équipé de la fonction chronographe. Ce mode inclus le dispositif temps intermédiaire et fonction fly-back. Il possède également un second fuseau horaire (utile pour les pilotes civils), un calendrier perpétuel, deux alarmes (avec sonnerie et/ou vibreur). En sus, le cœur électronique muni d’un processeur ultra performant, est doté de la fonction «LAP» pour le décompte des temps au tour ainsi qu’un compte à rebours avec alarme. Mais ce n’est pas tout car Breitling a eu le souhait de faire de ce mouvement un produit abouti devant rester à la pointe de la technologie de longues années.

Breitling Cockpit B50

Ainsi, la manufacture a équipé ce calibre de fonctions novatrices comme le tachymètre électronique, d’un système de «Countdown/countup», permettant d’enchaîner un compte à rebours et un chronométrage. Mais il dispose également d’une fonction «pure pilote» comme le «Chrono Flight» servant à  jongler avec les fuseaux horaires en toute liberté.

Et parce que rien n’est trop beau avec l’électronique dès l’instant où l’on y pense, Breitling a intégré à ce cœur doté déjà de bien des complications, de celle dite «Swap» permettant d’inverser d’une seule pression sur un poussoir l’heure affichée aux aiguilles avec celle du second fuseau horaire. Il s’entend que le système digitalisé prend en compte le changement automatique de date afin de ne pas perturber le porteur de l’instrument dont l’attention doit souvent être tournée ailleurs.

L'instrument de vol ultime

Un habillage efficace et sophistiqué

Ce calibre d’exception qui devrait tenir tête assez aisément aux instruments connectés tant il offre de potentialités, est à l’heure actuelle embarqué dans le boîtier en titane naturel ou traité noir du modèle de chronographe baptisé Cockpit B 50. Pour faciliter l’utilisation des fonctions, ce modèle est équipé d’un système de commande particulièrement simple, logique et cohérent, avec sélection par rotation de la couronne et activation/désactivation grâce à deux poussoirs. Aisées, ces mises en marche sont encore facilitées par l’affichage «tête haute» des actions menées par une inscription apparaissant dans les écrans, destinée à guider l’utilisateur lors des manipulations. Et parce que les concepteurs savent que trop d’informations peut «tuer» l’information essentielle, le calibre est doté d’un mode «sport» permettant de limiter temporairement le nombre de fonctions à disposition.

Qui plus est, une double pression sur la couronne «parque» les aiguilles momentanément afin de dégager la vue sur les deux écrans… Qui dit mieux?