Blancpain collection Villeret, un tourbillon volant 12 jours
Sur son stand Baselworld, une partie du team Blancpain s’embarque dans la présentation mémorable d’un chef d’œuvre compliqué. Point d’orgue des nouveautés 2014
Même à la fin d’une journée harassante, l’horlogerie continue d’être magique. Avec des étoiles plein les yeux, malgré la fatigue légitime, les membres de l’équipe Blancpain, y compris ceux qui habituellement œuvrent dans l’ombre, se sont plu à prêter main forte aux chefs de ventes ou de marchés habituellement rompus à l’exercice des présentations produits. En découla une séance de partage balayée par un souffle de fraîcheur et de passion communicative. Tout le monde s’y est mis… C’est un peu comme si chacun s’était penché, à un moment ou à un autre au fil des années de développement que durèrent ce produit d’exception, sur l’un des 243 composants du calibre 242. Un condensé d’ingéniosité horlogère qui repousse encore les frontières de la faisabilité micromécanique, tout en s’inscrivant dans la continuité d’une cohérence entamée il y a au moins 25 ans.
Références inspirantes, esthétique inspirée
En effet, ce nouveau tourbillon poursuit donc la quête chronométrique débutée par Blancpain à l’orée des années nonante, en 1989, avec son calibre 23. Il s’agissait à l’époque du premier tourbillon manuel volant sorti en montre bracelet, le plus plat du monde. Puis, en 1998, soit 9 ans plus tard, il y eut le calibre 25 fort de sa réserve de marche de 8 jours, le premier tourbillon automatique du monde. En 2014 cette nouveauté inscrite dans la collection Villeret, puise donc son inspiration dans une logique de création qui permet d’observer peu à peu l’existence d’une ligne toute tracée, d’un sillon déjà creusé. Côté réserve de marche, à partir d’un seul barillet, la pièce fait un bond à 12 jours. Son spiral et ses cornes d’ancre sont en silicium pour conjurer allègrement les effets des champs magnétiques alentours.
Le nouveau tourbillon incarne une esthétique qui, si elle a été voulue et pensée jusque dans la moindre de ses proportions, demeure dictée par l’absolu d’un classicisme érigé en standard ainsi que par le règne du fonctionnel. Avec un faisceau de réponses aux attentes actuelles. Telle cette propension à valoriser les arts de la décoration du mouvement en les rendant accessibles au regard et en élargissant les surfaces pouvant les recevoir.
Ainsi peuvent se laisser admirer les ajourages subtils de la masse oscillante. Ainsi le connaisseur comprend-il que pour obtenir ce plus de platitude, il aura fallu intégrer l’automatique et la réserve de marche. Quant aux ponts et au disque de réserve de marche, ils auront entièrement été guillochés main, conformément aux savoir-faire ancestraux méticuleusement perpétués au sein de la maison. Le rochet, quant à lui, s’habille d’une roue jante.
Excentrée à 12 heures, la cage du tourbillon a été agrandie pour que puissent s’exprimer les ébats du couple balancier roue d’échappement. Son pont supérieur a même été purement et simplement supprimé afin que ne soient pas perturbées les plongées visuelles sur un mécanisme aussi complexe. Soudain, sur le cadran dont il transcende les particularités, on se rappelle qu’on nage en pleine collection Villeret: chiffres romains peints en émail grand feu, rehaussés d’aiguilles feuilles de sauges évidées.
Deux versions
Proposé, malgré ses soifs d’espace, dans un boîtier «double pomme» typique des contrées combières, ne dépassant pas les 42 millimètres, ce Tourbillon démontre que la tendance d’un retour aux tailles raisonnables sévit également sur les rivages de l’ultra compliqué mêlé d’extra plat.
Il s’offre aux marchés du monde en deux versions. L’une est une édition limitée et numérotée en platine, l’autre est une déclinaison en or rouge 18 carats, servie sur un bracelet alligator de couleur chocolat doublé de cuir de veau alzavel, ponctué par une boucle déployante à trois lames.