Girard-Perregaux 1966 Chronographe «Doctor’s Watch» série limitée pour Dubail
Girard-Perregaux nous rappelle l’âge d’or du pulsomètre par une série limitée du Chronographe 1966 pour la Maison Dubail.
La mesure de la vitesse apparait être la fonction première du chronographe mais c’est par la mesure du pouls que cette complication connu ses premiers succès.
Chronographe, un peu d’histoire
Le vingtième siècle a connu l’avènement de l’automobile, portant au firmament les nouveaux héros que sont les pilotes de courses. De l’âge d’or de la Mercedes W196 «flèche d’argent» pilotée par Juan Manuel Fangio, à celui des Formules 1 contemporaines bourrées d’électronique, le siècle écoulé a été placé sous le signe de la vitesse et de sa mesure.
Dans les années 1950-1960, l’arrivée sur le marché de mouvements chronographes accessibles, comme le calibre Valjoux 22, permet une démocratisation du chronographe.
Inspiré et conçu pour la course automobile, des icônes comme l’Omega Speedmaster (1957), La Heuer Carrera (1963) ou encore la Rolex Cosmograph Daytona (1963) équipent les pilotes de courses et popularisent le chronographe à graduation tachymétrique auprès du grand public.
L’engouement pour les sports mécaniques consacre dans l’inconscient collectif le tachymètre comme le seul et unique chronographe. Mais si la mesure de la vitesse reste l’application la plus connue et la plus répandue de cette complication, c’est une toute autre utilisation qui contribue largement au succès du chronographe: la mesure du pouls.
Mesurer le pouls
Dès les années 1920-1930, la majorité des marques suisses proposent des chronographes pulsomètres permettant de déterminer le rythme cardiaque. Gradué pour 15 ou 30 pulsations, la «Doctor’s Watch» mesure le pouls du patient au moyen de l’aiguille des secondes du chronographe associée à une échelle pulsomértique. Cette application professionnelle à destination des médecins connaît un succès immédiat au sein de cette profession libérale à même de pouvoir acquérir pareille montre dont le prix du mouvement était encore élevé à cette époque.
Girrard-Perregaux 1966 Doctor’s Watch - retour aux fonctions premières
Présenté lors du salon BaselWorld 2013, le nouveau Chronographe Girard-Perregaux 1966 arbore un style classique (voir la fiche de la montre). Embarquant le calibre manufacture GP030C0 à roue à colonne, ce chronographe est muni d’une échelle tachymétrique intérieure, de deux compteurs (minutes du chronographe à 3 heures et secondes de l’heure à 9 heures) ainsi que d’une date dans un guichet à 6 heures.
Dans la cadre d’une édition limitée pour la Maison française Dubail, Girrard-Perregaux propose deux séries de 10 pièces chacune (or gris et or rouge) du Chronographe 1966 «Doctor’s Watch». Cette série est sans doute inspirée d’un modèle des années 40.
Conforme à sa vocation d’origine
L’échelle tachymétrique intérieure a été remplacée par une graduation 60 secondes posée sur un cerclage rouge, couleur caractéristique des séries limitées commandées par Dubail. Cet anneau coloré redimensionne complètement l’agencement du cadran et met en valeur l’échelle puslométrique disposée en périphérie et graduée pour 30 pulsations.
L’aspect épuré de cette montre est également renforcé par la suppression de la date à guichet.
Même si de nos jours rares doivent être les médecins qui utiliseraient cette montre pour sa fonction première, la technologie électronique étant moins onéreuse et plus fiable, cette montre remplit parfaitement son rôle d’outil à destination de professionnels. Avec un lisibilité parfaite de la gradution du pulsométrique ce modèle reste certes un hommage, mais un hommage fonctionnel et abouti.
Le prix est de 24'700 Euros pour la version en or rose et de 26'100 Euros pour la version en or gris. Ces deux séries limitées de 10 pièces chacune sont disponibles exclusivement à la boutique Dubail, 21 Place Vendôme, Paris. De quoi faire le bonheur des cardiologues-collectionneurs de montres!