Verouillage de la cuvette

Verouillage de la cuvette

VEROUILLAGE DE LA CUVETTE

Dans une montre, comme dans ce compteur, la cuvette est un double fond dans lequel des trous laissent apparaître les carrés d’arbres utiles à l’armage des ressorts comme à la mise à l’heure des aiguilles . Ceux de ce compteur sont présentés figure 53 et 54, et on y voit:

1) Dans la plus grande ouverture, on voit, comme cela à été dit (chapitre «Réserve de marche»), l’index de réserve de marche. Par contre aucune indication sinon des points dont la signification reste mystérieuse (Agrandissement Fig. 53a).

Fig.53 et Fig.53a
 
Fig. 54 et Fig.56
 
2) Ici, une ouverture oblong, laisse apparaître un petit triangle sur un fond bleui (Agrandissement Fig. 56 le pointillé est l’ouverture). Il s’agit de la possibilité de modifier la période par déplacement de la raquette sur le coq. La plaque bleuie, sert de cache poussière et en plaçant une pointe dans le petit trou sur le triangle, on déplace la raquette. Étonnant, les lettre A et R, habituellement portées, ne le sont pas ici.
 
3) Il s’agit du carré de l’arbre de fusée, sur lequel on place la

clef pour armer le ressort.

4) C’est le carré de l’arbre de barillet pour le rochet d’armage préalable... Ce trou est inutile, seul l’horloger utilise cet arbre lors de l’assemblage....
 
5) Les 2 ouvertures indiquées par 5, présentent une particularité qui, une fois de plus, nous indique le professionnalisme de Louis Moinet, qui mérite bien quelques explications.
 

Très généralement, la cuvette est montée sur charnière, voire elle est simplement forcée. Elle comporte toujours un onglet qui permet de l’ouvrir, ou de l’enlever. Ici rien de tout ça, et c’est là que Louis Moinet a fait preuve d’imagination pour, sans aucun doute, ne pas permettre à quiconque d’ouvrir son compteur, que d’ailleurs, il semble avoir construit (ou fait construire...) plus pour son usage personnel. Sans doute souhaitait-il tenir sa fabrication secrète. Dans ce but il réalisa un dispositif de fixation particulier qui rendait l’ouverture de la cuvette particulièrement difficile, à celui qui ne connaissait pas ce dispositif, que voici :

The movement, fitted in its case, is shown in figure 57. There are two openings at the edge of the movement, shown by the arrows. The dome (Fig. 58) holds 2 screws (see arrows), the heads of which project and are inserted into the openings on the movement but slide under the middle of the case. The part highlighted by the red oval in figure 57 is shown in greater detail in figure 59. 
 

Le mouvement, logé sans son boîtier, est présenté figure 57. Deux ouvertures, à la périphérie du mouvement, sont indiquées par les flèches. La cuvette (Fig. 58) porte 2 vis (flèches), dont le têtes débordantes viennent se loger dans les ouvertures du mouvement, mais en se glissant sous la carrure du boîtier. La partie indiquée par l’ovale rouge de la figure 57, est agrandie (Fig. 59). 

Un pièce avec sur le dessus 2 trous, et à sa base une encoche (Fig. 60 et 60a dessus et dessous), se positionne dans le trou dans lequel elle peut tourner (Fig. 61). 
 

Sur une lame qui fait ressort, vient se positionner un tenon percé, (indiqué figures 59 et 61), dont l’extrémité est en demi rond et porte un doigt (lame seule Fig. 63).

Sans entrer plus dans les détails, il faut simplement comprendre que le tout étant en place, cet ensemble verrouille la cuvette, en laissant apparaître dans les trous de la cuvette, les 2 petits trous de la pièce figure 60 et une vis sur le tenon, comme le montre la figure 62.

Pour enlever la cuvette, il faut enlever la vis sur le tenon. Puis simultanément presser sur le tenon, tout en faisant tourner la pièce avec l’outil adapté (Fig. 64). Dès que l’encoche se trouve en face du doigt, la cuvette peut s’enlever.