En plein ciel avec Carl F. Bucherer Patravi TravelTec FourX Limited Edition

Soudain, l’appel au large prend le visage d’un office du tourisme soucieux d’offrir à quelques privilégiés un voyage de presse. Je regarde l’heure, sur ma Carl F. Bucherer Patravi TravelTec FourX Limited Edition, je me dis que le temps passe, qu’on ne vit qu’une fois…L’argument porte, le départ s’organise, dans l’une de ces urgences qui fleurent bon l’aventure et les lendemains qui chantent.

Perle des Caraïbes, l’île paradisiaque de Sainte-Lucie

Difficile de résister à cette aimable invitation, d’autant qu’une promesse de wifi généralisé accompagne la description du voyage. Sur place, j’aurais l’occasion de le vérifier, où que l’on se trouve dans ce point perdu fouetté par la mer des Caraïbes et l’Atlantique, une avalanche de réseaux vous incite à rester en connexion avec le monde. Au travers de la responsable de son office du tourisme à Paris, Isabelle Coornaert, cette île m’invite sans détour à  la découverte de ses plages, de ses montagnes, de ses multiples rivières, de ses laves volcaniques encore brûlantes ou éteintes à tout jamais pour composer, telle l’auréole ébréchée d’un méga cratère, l’un des plus somptueux paysages mondiaux: deux pitons pittoresques, jaillissant des abîmes océaniques, si beaux qu’ils sont sans vergogne utilisés par des îles voisines et concurrentes désireuses de vanter leurs images.

Carl F. Bucherer Patravi Traveltec FourX Limited Edition

C’est limpide, ces pics pyramidaux au Sud de l’île, deux aiguilles volcaniques dont l’assise s’enfonce dans une eau aux reflets surnaturels, sont les vestiges de Qualibou, une chaîne volcanique également appelée Soufrière. Ils tutoient le divin, ils incarnent la plus belle vue des Caraïbes, classée depuis 2004 au Patrimoine mondial de l’Unesco: St-Lucie, l’Anglophone francophile teintée de créole et d’arts de vivre, gorgée d’eaux douces, parfois boueuses et vertueuses, ou chaudes et volcaniques, de montagnes et de verdures. Un paradis terrestre, à 20 minutes des côtes de la Martinique, à deux heures et demi de Miami.

On s’y marie, on y renouvelle ses voeux; le show biz mondial s’en est fait une tendance. A celui qui s’y égare un jour, il n’existe plus un seul rêve de romance qui n’aie le désir d’y greffer ses espoirs, d’y sceller ses attentes. Bref, d’y poser ses valises! Qui aurait imaginé un jour qu’un test au porté de quelques jours puisse rimer avec un tel grand écart, transformant la démarche initiale en périple planétaire inoubliable?

Carl F. Bucherer Patravi Traveltec FourX Limited Edition

Heures multiples et carnet de voyage

Heureusement, la montre embarquée dans l’aventure s’avère occuper la place d’un personnage principal dans le scénario: trois fuseaux horaires, quatre matériaux, or rose 18 carats, titane, céramique et caoutchouc, ainsi qu’un arrière fond de nouvelle dimension. Ce modèle-là, très technique, ne pouvait mieux tomber. Qui aurait cru que ma première rencontre avec cette Patravi TravelTec FourX Limited Edition prêtée par la maison Carl F. Bucherer alimente à ce point mon carnet de voyage? Moments bénis, heures mémorables, minutes éternelles…

La marque se créait en 1888 sur l’une des rives du lac des Quatre-Cantons, à Lucerne. Elle est l’histoire d’un modeste business familial devenu fleuron international d’une horlogerie suisse d’obédience alémanique, monument d’indépendance, de rigueur, de fiabilité et d’esthétique intemporelle puisque dictée principalement par la nécessité fonctionnelle. C’est en 2013, à l’occasion du 125ème anniversaire de Carf F. Bucherer que la Patravi TravelTec FourX voit le jour, en série limitée, comme trois de ses semblables, la Manero MoonPhase, la Manero Tourbillon ainsi que l’Alacria RoyalRose. Cette même année, l’exposition internationale de 200 montres ayant marqué l’histoire de la marque se voit figée dans les pages d’un ouvrage jubilaire intitulé «Célébration de 125 ans d’histoire suisse du temps.»

Carl F. Bucherer Patravi Traveltec FourX Limited Edition

Luminosité et transparences, noblesses fonctionnelles

A bord du bimoteur à neuf places et à hélices qui, entre Point-à-Pitre et Castries, surfe sur les crêtes de nuages aussi fascinants qu’évocateurs, je ne la quitte pas des yeux. Elle est sombre et noire comme ce cockpit où sont encastrés nombre de compteurs complexes, bordé d’une luminosité captée par les surfaces vitrées de la carlingue. Sa boîte imposante de 46,6mm de diamètre s’offre, sur l’un de ses flancs, une transparence qui donne sur la complexité des rouages de son calibre mécanique à remontage automatique, le CFB 1901.1. Sacré moteur, qui cumule les fonctions d’un chronographe - instrument de mesure d’intervalles de temps -, une lecture simultanée de trois fuseaux horaires distincts dont la simplicité de réglage à partir d’un seul poussoir bidirectionnel est scellée par un brevet, la date, les heures, les minutes ainsi que les petites secondes!

Côté face, le visage de la montre joue de ses reliefs et de ses cadrans juxtaposés, se chevauchant parfois. Ici New York, où se trouve l’un des mes partenaires, ici Pully sur Lucerne et Genève où siègent pêle-mêle les affaires urgentes, les imprévus, les impondérables ainsi que les voix familiales. Ici Castries, capitale de St-Lucie. Trois heures différentes, indissociables d’une vie monobloc qui s’offre une parenthèse de semi repos à même les confins d’un rêve. Folies pures que les senteurs de Bois d’Orange, la conduite à gauche, le Chez Marie, petit bar de plage aux rhums parfumés, le port de pêche ou l’église de Soufrière, le luxe ultime et tridimensionnel du Ladera Resort, un complexe intimiste perché à flanc de pente abrupte dont les spacieux espaces toisent, sans baie vitrée ni quatrième mur, les beautés surnaturelles des deux pitons. Ici sunrises et sunsets ont de quoi vous marquer l’esprit au fer chaud. Température chaude et tempérée, à vie… Sables et profondeurs marines s’ouvrent à vous, accueillants et nutritifs, autant que la complétude du fruit de la vie, cette omniprésente noix de coco dont on boit le lait, dont on tire la sève à polir la peau ou la chair à nourrir les enfants, dont on recycle le bois et son écorce en matériau de construction ou en projet d’ustensile.

Carl F. Bucherer Patravi Traveltec FourX Limited Edition

Le titane en renfort: légèretés salvatrices

Bien que j’affectionne particulièrement l’or rose, ma version à moi, présentée en 2016, a opté pour le titane et ses vertus, légèreté et résistance. Sur la blancheur de ma peau, ça ressort même mieux. Ce qui aurait pu être interprété comme un revêtement galvanique du genre PVD noir est en fait une armature de céramique. Un matériau particulièrement rebelle qui, une fois dompté puisqu’il réduit en volume lors de sa cuisson, dispose d’un «je ne sais quoi» de pierre de lave.

Se mettre en condition, se laisser sombrer dans l’indolence méritée? Difficile de me défaire de mes sens du devoir, quand bien même la réserve de marche de 42 heures de mon repère horloger me supplie de zapper le temps qui passe au moins l’espace d’un week-end. Hélas, cette montre est à l’aise et à l’heure autant pour les ébats de baignade - la pièce est garantie étanche à 50 mètres - que pour les soupers élégants baignés de langueurs sentimentales.

Carl F. Bucherer Patravi Traveltec FourX Limited Edition

Elle préfigure les noces indélébiles d’une marque dont la constance qualitative des créations n’en finit pas de rencontrer un public toujours plus averti. Des pigeons voyageurs, en costumes d’affaires ou de villégiature, aux aventuriers d’aujourd’hui, en habits de labeur comme en maillots de nantis…