Le Rhöne irradie les cycles lunaires ou les envies de voyage

Dans cette nouveauté qui transcende la collection Hedonia née en 2017, il y a une douce lumière lunaire, doublée des scintillements d’or d’un ciel bordé d’étoiles… Le modèle Grande Phase de Lune renvoie le passionné ou le curieux en phase de le devenir, vers les sens originels de cette mythique complication. Car la lune ne répond pas, dans ses circonférences autour de la terre durant 29,56 jours, aux mêmes contingences horaires qu’elle. Ceci su, les horlogers ne s’amusèrent pas à développer un tel mécanisme juste parce qu’il leur fallait se compliquer la vie. Non, il semble que la connaissance des cycles de la lune était particulièrement utile, à une époque où, du judicieux moment choisi pour les semailles et le labour, pouvait dépendre la bonne récolte.
 

Ainsi, grâce à sa taille qui prend ses aises sur la totalité du cadran, cette lune irradie la montre. De manière fidèle à ce qu’un ciel sans nuage peut proposer, elle se laisse observer au bras de son porteur – ou de sa porteuse –, puisque la boîte de 41 mm de diamètre se propose aussi en 37 mm. Saupoudrée d’étoiles traitées au super-luminova, la scène semble suspendue au cœur d’une voie lactée que des croissants de nacre ou de métal texturisé auraient mise en relief.
 

Les matériaux sélectionnés pour décliner cette pièce 2018 sont l’acier, l’or rose ou l’or blanc, sachant que l’or rose ne concerne que la version plutôt féminine de 37 mm de diamètre. Quant à la déclinaison sertie, elle s’offre un surlignage de la lunette et de la largeur de ses bords, soit à partir d’une rangée de diamants soit d’un serti neige du plus bel effet. Dès lors, la fenêtre spatiale s’ouvre sur un ciel étoilé illuminé par cette incroyable lune aux imperceptibles nuances de gris. Et pour ceux qui voudraient redescendre sur terre et renouer avec le concret malgré l’appel de la magie lunaire, une version sans sertissage se propose aussi en nouveauté, directe, virile, disposant d’un cadran de couleur black cosmic et d’une lune plus métallique.

L’autre Hedonia nouvelle qui se fraye un chemin honorable dans le magma de l’actualité horlogère mondiale 2018 est le modèle JMT. Vous avez bien lu, il s’agit d’un «J», pour Jumping Meridian Time. Tandis que la fin 2017 voyait apparaître un modèle automatique simple dans cette même gamme, lui aussi de 41 mm de diamètre, voici venir une pièce double fuseau horaire dont l’indication de l’heure de domicile ne peut être délogée de son guichet fixe. Seule saute, dès que le poussoir est actionné, l’heure du lieu où l’on se trouve déplacé. Un peu comme si, contrastant avec un repère fixe, les décalages dus aux distances et à la rondeur de la terre, s’amusaient à se détacher en sautant d’une tranche à l’autre. En fond de cadran, l’invitation au voyage prend des airs continentaux, avec ces reliefs incarnant la terre et permettant de différencier les parties immergées, grâce à un bleu traversé de lignes longitudinales.
 

Quant à la Road Racer, cette famille dont la pièce toute or et cadran gris anthracite demeure un fer de lance, elle continue de faire hommage à cette ancienne Camaro 1969, un véhicule mythique dont elle a même extirpé quelques parcelles d’ADN pour les besoins de sa production. Chronographe lancée il y a six ans, cette ligne n’en finit pas de s’enrichir. Aujourd’hui c’est un bleu génial qui fait son entrée, en tout acier recouvert d’antique DLC. Il y a aussi cette Infinity all black qui intrigue par sa propension à jouer les ténébreuses distinguées.
 

Enfin, il y a ce concept original de pièces uniques, construit sur l’unicité d’une valeur au sein de laquelle s’installe une infinité de variantes et d’options. Il faut dire que les boîtes Le Rhöne, imaginées par Loïc Florentin (co-fondateur de la marque avec Timo Rajakoski) et designées par Yvan Ketterer, présentent sept niveaux de personnalisation ou de conjugaison. Il suffit de marier les matériaux, plusieurs types d’union sont possibles, de mélanger les modes de terminaison et les traitements de surface, d’occuper ou non les espaces ouverts à la personnalisation, comme ces languettes de matière dont les arrondis occupent les entre-cornes ou comme ces largesses esthétiques offertes par le tracé des lunettes.
 

Il y a de quoi faire. La marque Le Rhöne n’a rien d’un ‘long fleuve tranquille’… Digne d’une confiance gagnée à la force du poignet, elle s’écoule et poursuit son chemin, insolente, conquérante, appliquée.