Zenith El Primero Lightweight Edition 2014

L'horlogerie light: une tendace

Il y a encore quelques années les horlogers ne juraient que par les garde-temps pesants et volumineux. Aujourd’hui, force est de le constater, les choses évoluent et les marques proposent de plus en plus de montres simples aux alentours de 39 à 40 mm et des chronographes dont les mensurations excèdent rarement les 43 mm.

Par Vincent Daveau
Contributeur

Il va sans dire qu’il y a encore un grand nombre d’exceptions, toutefois, des tendances se dégagent et parmi celles-ci, une que l’on n’imaginait pas avoir autant d’audience : la légèreté.

Comme le disait Jean-Frédéric Dufour, le CEO de Zenith lors de la présentation des nouveautés : « une fois qu’on a goûté au plaisir de porter une montre puissante d’une grande légèreté, il est bien difficile de faire marche arrière ». Cette année, le produit « poids plume » chez Zenith est l’évolution de la première El Primero LightWeight. Plus légère de 25 % par rapport au précédent modèle, elle gagne ses précieux grammes en optant pour un calibre en titane fortement extrudé et pour un boîtier en carbone encore plus travaillé. Efficace, le produit est redoutable d’efficacité et impose son dessin au poignet. Toutefois, le carbone, s’il est d’une grande robustesse et  pratiquement indéformable, a comme inconvénient d’être fort sensible aux griffures car les résines anallergiques dont il est constitué demeurent des polymères sensibles à la déformation structurelle.

Zenith El Primero Lightweight Edition 2014 Zenith El Primero Lightweight Edition 2014

Voilà pourquoi, beaucoup de marques séduites par les matériaux spéciaux ayant comme qualité d’être résistants et légers, ont pris comme option de protéger ces résines sensibles avec des métaux ou de la céramique, ou ont réduit leur usage aux inserts et aux composants non directement exposés aux chocs. Cette relative fragilité n’empêche pas Bulgari de proposer de nouveau la montre Bulgari-Bulgrari en pur carbone, une référence à quartz tout à fait abordable dont la qualité est de parvenir à associer à la perfection légèreté et classe, en toute situation. Moins accessible, mais résolument plus compliquée, la de Grisogono Meccanico dG Carbone de cette année présente un boîtier en carbone forgé comme en ont certaines Royal Oak Offshore d’Audemars Piguet.

deGrisogono Meccanico Carbon

TAG Heuer ne pouvait manquer également jouer avec ce composé contemporain souvent utilisé dans l’univers automobile et l’emploie toujours pour certaines de ses collections. Cependant, d’autres maisons, plus intrusives et plus petites, osent décliner la légèreté avec d’autres matériaux réputés pour leur légèreté. Ainsi, Bernard Richards, connu pour être un horloger de terrain et souvent sur les circuits, a fait merveille avec la MK-44 dont le boîtier est réalisé en Makrolon. Il s’agit d’un polymère transparent robuste de la famille des polycarbonates employés pour les saute-vent des spiders et les visières épaisses des pilotes.

Hublot Classic Fusion light Hublot Classic Fusion

Mais le matériau qui fait la plus grande percée cette année n’est autre que l’aluminium céramisé. Obtenu par un traitement électrochimique, cet alliage réputé pour sa légèreté mais aussi sa relative ductilité devient, par ce procédé, dur comme la céramique tout en conservant ses qualités natives. Lancée par Panerai en 2011, cette matière fait, depuis, son petit bonhomme de chemin. On le retrouve entre autres choses chez Louis Vuitton, au cœur de la collection éVolution et ce matériau dénommé « Black MMC » habille les boîtiers des modèles Tambour éVolution Tourbillon et du nouveau modèle Spin Time GMT. Il se retrouve également chez Hublot pour les versions Classic Fusion Tourbillon Skull.

Louis Vuitton Tambour Evolution Spin Time GMT Louis Vuitton Tambour Evolution Spin Time GMT

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