The Story Behind The Urwerk UR-111C With Founder Felix Baumgartner

L’histoire de la Urwerk UR-111C avec son co-fondateur Felix Baumgartner

Regard en profondeur sur la création du dernier chef-d'œuvre d'Urwerk.

Par Hyla Bauer
Contributeur

Felix Baumgartner, co-fondateur d'Urwerk, a toujours baigné depuis son enfance dans le monde de l'horlogerie. Son père et son grand-père étaient tous deux horlogers. Son intérêt logique pour les activités de sa famille s'est vite transformé en véritable passion. Lorsque le maître horloger rencontre l'artiste et designer Martin Frei à Zurich en 1995, ils découvrent leur passion commune pour le concept de la mesure du temps et commencent à évoquer des possibilités de collaboration. Deux ans plus tard, Urwerk est née.
 


En 1997, les rêves et les projets de Frei et Baumgartner se concrétisent avec le lancement de leur manufacture qui fabrique des montres alliant le savoir-faire horloger mécanique traditionnel à des designs originaux, modernes et exceptionnels. Le nom Urwerk signifie "oeuvres originelles" ou "oeuvres originales" une appellation parfaite et idoine en raison de l'engagement de ce tandem à créer une nouvelle vision de la mesure du temps.

Vitesse linéaire

La UR-111C est la dernière création de Baumgartner et Frei, cette oeuvre s'inscrit dans la tradition novatrice de l'entreprise de sortir des sentiers battus pour introduire deux autres "premières" dans le monde horloger: une barre de remontage à barillet et un affichage à fibres optiques. La minuterie de la montre " tire son inspiration de l'affichage linéaire du compteur en place dans les voitures anciennes", explique Baumgartner. Dans les années 1960, certaines Buick et Pontiac étaient équipées d'indicateurs de vitesse linéaires, tout comme la voiture de Baumgartner qui raconte: "J'avais une vieille Volvo qui disposait d’un compteur à vitesse linéaire. Cela fait 18 ans que j'envisage de fabriquer une montre à affichage linéaire." La 111-C représente une évolution par rapport à la UR-CC1 King Cobra. Cette nouveauté possède également une piste de minutes linéaire.
 


La UR-111C est une édition limitée à cinquante pièces uniquement. Elle comporte un barillet de remontage qui se trouve bien en évidence sur le dessus du boîtier. " L'absence d'une couronne à remontage traditionnel offre une sensation de douceur sur le côté du boîtier et assure davantage de confort pour celui qui la porte ", explique Baumgartner. Le canon cannelé est parallèle à la tige de remontage et le rouler avec le pouce procure "une nouvelle sensation", selon la marque. "L'enroulement est la pièce qui génère le plus de pression et le plus d'énergie pour les roues ", confie le cofondateur de la marque. " Nous avons dû créer une transmission avec des pièces robustes, y compris des engrenages miniatures, des articulations complexes et des roues intermédiaires. La montre dispose d'une réserve de marche de 48 heures, et ce malgré les défis énergétiques liés au mécanisme de remontage. Pour le réglage de la montre, un levier caché tourne sur le côté du boîtier, ce qui permet de faire pivoter le galet d'enroulement dans les deux sens."
 


Baumgartner et Frei ne se sont pas contentés d'incorporer une innovation originale dans leur nouveau garde-temps, ils ont également réalisé une autre première en incorporant un conduit d'image grâce au concours du fabricant optique allemand TK. Les deux roues ouvragées ouvertes de seconde pèsent seulement 0,025 grammes chacune. Les chiffres des secondes sont montés alternativement sur les roues, l'une indiquant 10, 20, 30, 40, 50 et 60 et l'autre 5, 15, 25, 35, 45 et 55. Au fur et à mesure que les roues tournent, elles apparaissent en alternance, mises en évidence par un faisceau dense de fibres optiques alignées avec précision qui forment le conduit d'image.
 


A l’origine, la montre devait être lancée en 2017. " Hélas, sa production a été reportée à 2018 en raison des défis posés par la fibre optique, la transmission et le boîtier en trois parties", explique M. Baumgartner. En raison de la complexité du modèle, la manufacture Urwerk peut fabriquer seulement trois UR-111C en un mois. "Nos collectionneurs sont des lions affamés", dit-il. "Ils achetaient surtout des pièces standard, mais maintenant ils veulent quelque chose de nouveau et d’original."
 


Alors que les montres d'Urwerk portent un nom officiel avec leur numéro de modèle, Baumgartner et son équipe ont baptisé en interne la majeure partie de leurs créations de surnoms en référence au monde animal. "Nos montres sont vivantes et font partie d'un zoo," plaisante-t-il, "La plupart de ces pièces donnent l'impression d'incarner une créature." Elles sont ainsi désignées sous l’appellation de Faucon Maltais, la Tête de Marteau, la Tarentule, le T-rex et bien sûr le Cobra. "Quand vous regardez nos montres, vous pouvez avoir ce sentiment de vous retrouver face à un animal ", dit-il. "En regardant de biais la montre Cobra, vous pouvez vraiment vous dire que ce reptile est en train de vous fixer." Baumgartner admet qu'Urwerk n'est pas la première marque à s'être inspirée du monde animal, "Patek Philippe avait une montre cobra dans les années 1950," souligne Baumgartner.
 


Alors, qui s'occupe de ces créatures quand elles ont besoin d'un peu d’attention ? Le service après-vente d'une montre Urwerk nécessite le recours à un horloger expert, spécialement formé en interne. A part les réparations de moindre ampleur comme le remplacement d'un bracelet, les garde-temps sont envoyés directement au siège de la marque à Genève. "Nous pouvons faire le tour d'une montre en quatre à six semaines ", dit Baumgartner. "Elles retournent chez le même horloger qui les a conçues", dit-il. "Nos collectionneurs apprécient cette touche personnelle supplémentaire."
 

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