Nouveautés Blancpain 2015, trois temps forts
Réunir une fois de plus dans un même garde-temps un carrousel et un tourbillon, doter sa collection Villeret d’une Grande Date et d’un modèle avec cadran Shakudō, voici une partie l’actualité Baselworld de Blancpain.
En plongeant le regard avec attention dans le nouveau calibre 2322V2 de cette Blancpain L-evolution, on découvre que les vis sont hexagonales. Une première pour Blancpain, un détail qui se fond dans la luxuriance des délicates attentions apportées à cette pièce, comme sa finition grenaillée et comme son traitement NAC, un procédé galvanique qui permet de noircir les ponts et la platine. On note également le rehaussage des cages du carrousel et du tourbillon, les deux points d’orgue de ce modèle limité à 50 exemplaires qui rappelle au passage à l’initié ou au profane éclairé, pour autant qu’ils puissent l’un et l’autre en comprendre la finesse technique, les différences existant entre deux mécanismes majeurs, visuellement les plus ludiques, souvent confondus.
Blancpain L-Evolution Tourbillon Carrousel
Deux complications mères entremêlées
Redevenu célèbre à l’orée des années nonante, le tourbillon a été inventé par Abraham-Louis Breguet afin d’annuler les écarts de marche dans les positions verticales. Cette invention met en scène une cage mobile à l’intérieur de laquelle gravitent les organes de l’échappement et l’organe régulateur – le fameux spiral. Le pignon d’échappement tourne autour de la roue fixe des secondes qui transmet l’énergie requise par l’échappement et le balancier. Chaque minute, la cage effectue un tour. Le carrousel lui, inventé en 1892 par Bonniksen, dispose lui aussi d’une cage. Celle-ci qui ne possède pas de roue fixe est toutefois commandée non pas par la roue des secondes, mais par celle la roue moyenne. Deux trains de rouages sont nécessaires, l’un pour faire tourner la cage et l’autre pour alimenter en énergie le couple balancier spiral. Ici, le composant en forme de lyre, minutieusement découpé au laser, reprend la silhouette des initiales JB.
Blancpain L-Evolution Tourbillon Carrousel
L’architecture globale de cette construction insérée dans une boîte en platine d’un diamètre de 47.40 mm, mise sur le relief et les différents niveaux de cadrans.
Egalement sur deux barillets qui, malgré le fait qu’une seule couronne les alimente en énergie de remontage, offrent, grâce à deux différentiels, le confort de pouvoir disposer harmonieusement les deux complications de manière verticale ainsi que de pouvoir indiquer à la fois une marche moyenne et une réserve de marche au fond du calibre. Le tout servi sur un bracelet intégré en allligator noir.
Blancpain Villeret Grande Date en acier
Première chez Blancpain, la Grande Date
Un boîtier double pomme en or rouge de 40 mm de diamètre étanche à 3 atmosphères, un cadran opalin et clair, un tour d’heures qui encercle des chiffres romains servis en appliques, tout est prétexte dans cette référence 6669-3642-55B de la collection Villeret à la célébration du classicisme immortel propre à l’horlogerie originelle. L’impression de pureté et de dépouillement se prolonge tant au travers d’un décor nid d’abeille qu’un fond saphir laisse admirer, que du pourtour biseauté du guichet d’affichage de la Grande Date. D’autant que cette dernière est en phase avec tout ce que l’horlogerie traditionnelle compte de plus racé.
Blancpain Villeret Grande Date en or rouge
Cette complication que l’usage désigne comme étant simple – tout de même une belle prouesse de langage – est une première dans la collection Villeret qui lui ajoute une protection antichoc.
Blancpain Villeret Grande Date en or rouge
Elle a été rendue possible grâce au calibre maison 6950 mécanique à remontage automatique, double barillet et réserve de marche de 72 heures, conçu et fabriqué par les horlogers de la Manufacture du Brassus. Un mouvement dont le balancier à inertie variable intègre un spiral en silicium et des vis réglantes en or. Quant à l’humeur chocolatée du bracelet alligator, elle s’érige contre la déprime alentour.
Blancpain Villeret Grande Date in stainless steel
Un alliage de cuivre et d'or, le shakudō
Exotiques à souhaits, même si la notion de savoir-faire rares est intimement liée à l’histoire horlogère suisse depuis plus de 300 ans, voici qu’arrivent en nos terroirs des techniques en provenance du monde. Comme il y a, universelles, la world music ou les cuisines du monde, il y a désormais les métiers d’art, nouvelle appellation à la mode à laquelle Blancpain cède ici au travers d’une représentation du dieu Ganesh. Une divinité dont la tête d’éléphant reste bien moins engageante que celle du plus grand mammifère terrestre surpris au naturel. Qu’on ne s’y trompe pas, la technique en question veut que la patine se teinte d’une profondeur foncée oscillant entre le marron, le bleu et le noir. Et lorsque gravures, fils d’or liés au damasquinage et martelages délicats s’en mêlent, la variation des profondeurs rend chaque pièce totalement unique.
En quatre déclinaisons esthétiques, ces œuvres d’art sont installées au sein d’une boîte double pomme de 45 mm de diamètre, dont la glace saphir de fond permet l’appréciation du décor Côtes de Genève du calibre mécanique 15B à remontage manuel.