Histoire horlogère - Incabloc et le Tour de France
Qui se souvient encore que l’entreprise chaux-de-fonnière, dans son histoire, avait été sponsor du tour de France? Difficile de faire plus populaire en matière de sport.
La Direction d’alors, persuadée que pour convaincre les marques ses clientes que toutes les montres mécaniques du monde seraient un jour habitées par ses mini systèmes antichoc, avait franchi le pas. Il n’était pas alors question de dopage ni de droits télévisés. A l’heure où la sous-traitance horlogère peine encore à réaliser qu’elle a le droit de communiquer sans pour autant être en rupture avec sa culture du secret, cette démarche audacieuse sur le plan de l’investissement publicitaire reste un cas d’école.
Incabloc est à la fois un produit et une marque issus de la collaboration entre deux ingénieurs EPFZ, Fritz Marti et Georges Braunschweig, auteurs d’une idée novatrice: proposer aux fabricants d’horlogerie, un amortisseur de chocs complet, pré-assemblé et adapté aux côtes des mouvements. Aujourd’hui encore, ce dispositif génial, continue d’équiper la plupart des montres mécaniques et des manufactures suisses et étrangères.
Modèles Incabloc
En 1988, le département «Incabloc», alors propriété de Portescap (La Chaux-de-Fonds) est racheté par Eric Zutter. Avant la crise des années 70, avant que l’horlogerie mécanique suisse ne revienne à l’ordre du jour, le fait que chaque montre produite soit équipée de 17 à 23 rubis (chaque rubis étant un amortisseur de chocs), les fortunes engendrées par cette invention permirent à ce fournisseur de jouer, en termes de communication, dans la cour des grands.