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Genève: «L’histoire du Temps», le grand feu d’artifice offert par Patek Philippe
Voici un rêve d’enfant qui coïncide avec le bicentenaire de l’entrée de la cité de Calvin dans la Confédération et… les 175 ans de sa marque. Thierry Stern offre à Genève son grand feu d’artifice annuel.
Par Joel Grandjean
Rédacteur en Chef
Des étoiles dans les yeux, Thierry Stern, Président de Patek Philippe, décide d’offrir à ses concitoyens et aux estivants le célèbre feu d’artifice des Fêtes de Genève. Ce sera le samedi 9 août, à 22 heures. «Il y aura du bruit, de la couleur et des torticolis» prévient Thierry Stern, Président depuis 2009 de la marque horlogère indépendante Patek Philippe, l’une des signatures les plus célèbres de la planète horlogère mondiale, en mains familiales depuis 4 générations. Synonyme à la fois de haute technologie, de savoir-faire traditionnel ancestral, de performances dans les ventes aux enchères comme de proximité avec l’univers des talents locaux, cette marque est liée à l’histoire de Genève.
Présente dès ses premières heures à quelques encablures du Jardin Anglais et de sa célèbre Horloge Fleurie, c’est depuis la Rue du Rhône, via un immeuble traversant donnant également sur la rade, que la marque incarne les valeurs d’une bienfacture helvétique et d’une excellence genevoise. Environ 40'000 et 50'000 personnes en franchissent annuellement le seuil.
Un rêve d'enfant
En 2014, Patek Philippe fête son 175e anniversaire. Son fondateur, Antoine Norbert de Patek, réfugié polonais accueilli dans la Cité de Calvin comme tant de talents échoués, fut habité par un sentiment de reconnaissance à sa ville. C’est dans ce même esprit que l’actuel président entend offrir à sa communauté l’un des points forts du calendrier annuel genevois: pour mémoire, l’année précédente, 12'000 bombes avaient été tirées face à plus de 500'000 personnes! De spectateur lambda, Thierry Stern devient cette année l’instigateur: «Ce geste n’est pas lié à notre présence au bord du lac. Ces feux sont pour moi un rituel familial. On y va en famille, avec des amis proches. On passe un moment exceptionnel. J’ai le même plaisir à vouloir transmettre ce moment de partage à mes enfants. Je suis né et j’ai grandi ici, ces feux sont hallucinants, impressionnants, synonymes du plaisir d’être ensemble», confesse Thierry Stern.
Au-delà du coup de cœur qu’un tel l’anniversaire permet de financer, Thierry Stern désirait aussi souligner l’appartenance de sa marque au tissu local. Car si Patek Philippe occupe une place de leader dans le monde, c’est à Genève qu’elle doit son essor, grâce notamment à l’apport d’incroyables talents horlogers et de haut artisanat qui ont contribué à construire sa légende. Des gens d’ici, comme lui, dévoués, ouvriers, cadres, artisans… «C’est d’abord aux gens de Genève que nous offrons ces feux.» Des profils qui, comme les Stern père et fils, restent attachés au lac, à ses rives, à ses couleurs changeantes ainsi qu’aux incroyables luminosités des festivités dont il sert de miroir.
Précision, minutage, valeurs communes
A la question de comprendre ce qu’une marque haut de gamme vient faire dans ce contexte populaire, de savoir quelle influence un horloger exercerait sur ces feux d’artifice, Thierry Stern, impressionné par les professionnels artificiers, relève quelques valeurs communes aux deux disciplines. Comme, hormis le côté minuté, précis et complexe de la manipulation de fusées, la recherche du son optimal. C’est le cas pour les garde-temps dotés de la complication «Répétition Minutes», des montres très difficiles à construire, qui réclament une maîtrise exceptionnelle.
Des montres qui émettent un son indicateur du temps qui passe. D’ailleurs, côté bruitages et choix musicaux, il se pourrait bien qu’ici ou là, de manière discrète, quelque son horloger se glisse dans la bande son.
Evidemment, il y a l’immuabilité de règles et de contraintes à ne jamais remettre en question: la sécurité, la forme, les couleurs et les diamètres. Toutefois, l’homme s’est autorisé quelques vœux. Il aspire à retrouver ces «grosses boules de feu qui vous retombaient dessus, basiques mais énormes, ces grandes fleurs qui explosaient le ciel.» Spécificité de cette année, il y aura 50 bombes d’un diamètre de 300mm –les gros calibres 2013 atteignaient au maximum 250mm– ainsi que 50 mortiers d’un diamètre de 300 mm. Exceptionnel pour Genève! «J’ai surtout poussé pour des diamètres les plus gros possibles, des couleurs innovantes, plus de luminosité et de grandeur, des feux en 3D disposés de manière circulaire pour que chacun puisse en avoir la meilleure vue» avoue-t-il en retrouvant son âme d’enfant.
Illuminations et balai de compétences
«Comme dans l’horlogerie, il y a beaucoup de fabricants et de qualités différentes. J’ai découvert que les meilleurs fabricants se trouvent en Sicile et non en Chine. La qualité se paie, nous avons mis le paquet car tant qu’à s’impliquer, autant le faire à fond.» Seule limite à ne pas dépasser, le déclenchement général des alarmes de la ville!
Admiratif face aux compétences qui ponctuent la préparation d’un tel événement et face à la fiabilité des données techniques, Thierry Stern a souhaité suivre chaque étape préparatoire. Du premier contact avec Pierre-Alain Beretta, responsable de Pyrostars Genève et Président de la Commission des Feux d'artifice des Fêtes de Genève, a même son studio d’enregistrement et de programmation. C’est à lui que son équipe a soufflé quelque son horloger à placer en résonance avec l’alternance des styles musicaux. Puis, mi juin, il a pu assister à la conception d’un story board: prises de vue, écrans et insertions des couleurs et des produits artificiers. Enfin, les 6 et 7 août, juste avant le jour J, Patek Philippe orchestrera la capture d’images télévisuelles mémorables, inoubliables, destinées à immortaliser la fugacité, fusse-t-elle d’une durée de presque une heure.
Rendez-vous à Genève le samedi 9 août 2014, à 22 heures.
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Par Watchonista
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