Cartier Crash

Le twist mécanique de la Cartier Crash

Contestataire et langoureuse, la Crash de Cartier remonte en scène. Mais elle a volontairement oublié son cadran dans les loges. Cet effeuillage dévoile les délicieuses courbes de son coeur.

La Crash voudrait faire croire qu’elle a été compressée sans ménagement pour ressembler à une flamme de bougie. Taquine, elle joue en réalité les provocatrices comme elle l’avait déjà fait en 1967 lors de sa naissance dans la boutique Cartier du «Swinging London». A l’époque, la capitale anglaise faisait office de laboratoire culturel où l’on inventait l’art du futur. Avec une longueur d’avance par rapport à 2015, Cartier vient de présenter la version squelette de la Crash, une des nouveautés de l’année prochaine. Bien sûr, le boîtier suit les mêmes ondulations que l’originale. Mais désormais avec un cœur bien visible.

Cartier Crash

Douces torsions

L’impératif «Crash» obligeait à tordre – en douceur - le mouvement de cette nouvelle venue pour qu’il colle à l’esprit extravagant de la collection. Carole Forestier-Kasapi, Responsable du département mouvements, et son équipe y sont parvenus en modifiant le calibre 9611MC présenté dans la Santos 100 en 2009 pour le mettre comme en transe.

Les organes restent les mêmes, mais ils ont été complètement redistribués. Ceci a obligé à recalculer la position exacte de chacun tant la place disponible était réduite.

Les chiffres romains de cette néo rebelle sont toujours indiqués directement par le pont supérieur monobloc découpé en grille. Cette configuration esthétique a d’ailleurs été brevetée par Cartier. De plus, ce pont n’est pas plat mais courbe pour suivre le galbe de la glace, réalisée en verre minéral, seul matériau capable de se déformer correctement de manière sphérique. Baptisé 9618MC, le nouveau mouvement de 138 composants à remontage manuel né de cet exercice présente une face et un fond satinés et des angles chanfreinés. 

Cartier Crash

Séries de 67 exemplaires

Cette nouvelle Crash Squelette a gagné 10% de volume par rapport à ses alter ego habillés. Sur le fond, un verre saphir permet d’apprécier le travail technique réalisé. La position des rouages entre eux forme un deuxième jeu de courbes, tout à fait en phase avec l’esprit élastique de la Crash.

Bonbon acidulé, la Crash Squelette a donc mué. Sa personnalité a changé: d’une amusante montre-bijou, la voilà pièce technique de caractère. Demoiselle rebelle et moderne, elle reste précieuse puisque son boîtier délirant est ouvragé dans du platine – à 50'000 euros -, ou en version or gris avec un pont supérieur serti – à 85'000 euros. Chaque version est limitée à 67 exemplaires, année de naissance oblige.

Cartier Crash

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