Antiquorum à Hong Kong le 22 juin. Rares trouvailles

Les communications officielles parlent évidemment d'abord des exceptionnelles Patek Philippe, de l'Allemande A. Lange & Söhne et de modèles Tourbillon. Car ces pièces, sujettes à de probables records à forte valeur médiatique ajoutée, garantissent l'affluence et le suspense. Sûr que les collectionneurs patentés de la planète encan feront le déplacement. Toutefois, certains d'entre eux risquent fort de s'enflammer également pour trois lots particuliers qui sortent... du lot.

Ulysse Nardin Lot 534, trilogie astronomique en platine

Seulement 100 jeux de cette édition limitée de trois garde-temps astronomiques en platine ont été fabriqués au Locle vraisemblablement en 2004.

Celui qui se propose aux feux des marteaux, très complet avec sa documentation d’origine, son écrin en parfait état et ses outils d’ajustement et de réglage, est le numéro 35. Il se compose d’une Astrolabium Galileo Galilei référence 999-70, fine et rare, à remontage automatique, jours et mois, dotée d’une fonction astrolabe.

La deuxième pièce est une Tellure Johannes Kepler référence 889-70, toujours en platine, une pièce astronomique étanche à 30 mètres à remontage automatique disposant des fonctions suivantes: double fuseau horaire, calendrier perpétuel, phases de lunes, signes zodiacaux, éclipses de lune et du soleil, affichage 24 heures et, pour la beauté du regard, une vue de la planète terre depuis le Pôle Nord. 

Enfin, le troisième garde-temps astronomique à compléter cette trilogie, à remontage automatique et étanche lui aussi, est un Planetarium Copernicus référence 839-70 fournissant les cycles planétaires, les indications des jours, des mois, des signes du zodiaque et des phases de lune…Un concentré de science micromécanicienne saupoudré d’espace et d’étoiles.

Un véritable appel à la surenchère.

Une Longines Wittnauer rescapée des cieux japonnais

Autre rareté dénichée au détour de cette visite à New York, le lot 395: cette XXL quatre cornes de 47 mm de diamètre – preuve que la tendance actuelle du retour à ces tailles normales n’est que partiellement historique – fut fourguée à l’armée de l’air japonaise en 1933 par les forces américaines.

Très rare, avec sa grande seconde au centre et ses aiguilles bleuies Breguet balayant un cadran en émail blanc sur lequel sont peints les chiffres arabes, cette pièce se laisse régler par un remontoir boule également en lien avec la partie mobile cuivrée du sous cadran central. Son fond gravé et personnalisé aux couleurs nippones protège son calibre 16 1/2’’ rhodié à échappement à ancre, 15 rubis.

Lot 490, Speedmaster Omega squelette référence 3691

Encore une trouvaille de chineur éclairé!

Cette Explorer 3691 squelette en série limitée or jaune a été produite aux alentours de 1992 en 50 exemplaires seulement, sous l’appellation «Speedmaster Professionnal Squelette.»

Serait-ce la patte d’un Armin Strom, maître en squelettage, qui officiait à cette époque pour la marque, bien avant de n’entamer, à l’orée de sa retraite, une carrière éponyme? Boîte de 42 mm polie brossée, fond transparent vissé, échelle tachymétrique à fleur de lunette aux mêmes teintes qu’un arceau noir ponctué d’index noirs et or cerclant les travaux d’ajourages pratiqués à même le laiton du calibre 867 gravé main.

Trois sous cadrans chronographiques, également ouverts sur les entrelacs des rouages mis à nu, laissent admirer ce mouvement 17 rubis numéroté 35 sur les 50 modèles produits. Les Omegamaniques risquent fort d’allumer quelque poussée de fièvre acheteuse…

Le catalogue Antiquorum Hong Kong du 22 juin

Les dernières enchères du 22 juin à Antiquorum de Hong Kong

• La Longines Wittnauer fut vendue à HKD 165,000 soit, $21,275

• La Omega Speedmaster Squelette Référence 3691 fut vendue à HKD 300,000, soit $39,000

• La Ulysse Nardin Trilogy of Time fut vendue à HKD 822,000, soit $106,000