La place de la Lune dans l’univers scientifique du pays de Saxe – 2ème partie

La place de la Lune dans l’univers scientifique du pays de Saxe – 2ème partie

Les montres à phases de lune signées A. Lange & Söhne et autres témoins remarquables de la grande époque des travaux de recherche sur la Lune en Saxe

La Lune fait a partie des astres qui sont les plus visibles à l’oeoeoeoeil nu et qui fascinent le plus l’Homme depuis des milliers d’années. En Saxe aussi, de simples sujets, des érudits et des princes ont étudié l’unique satellite naturel de la Terre, sa trajectoire et son influence sur divers domaines de la vie. Cette grande attention a donné naissance à d’innombrables thèses, dessins et histoires qui, aujourd’hui encore, reflètent la passion des auteurs pour la Lune.

À l’époque des premières observations de la Lune, l’attention fut surtout accordée à sa trajectoire et au changement de sa forme. Puis, au début du XVII siècle, l’intérêt des chercheurs tourna progressivement vers l’étude de la surface puisqu’ils disposaient  désormais de télescopes pour affiner les observations. Les anciennes cartes et les vieux globes de la Lune nous enseignent donc ce que les scientifiques et les passionnés de l’époque pouvaient voir et transposer en fonction des moyens dont ils disposaient. Des observations consciencieuses et des dessins très détaillés témoignent aujourd’hui encore de la grande passion et de la persévérance dont les auteurs ont su faire preuve. La célèbre carte de la Lune dessinée par l’astronome de Dresde Wilhelm Gotthelf Lohrmann (1796 – 1840) est un exemple type de l’état de la recherche au XIX siècle. Puis, des siècles plus tard, la planète n’a toujours rien perdu de sa fascination d’antan sur l’Homme. Ursula Seliger, née à Dresde, fait partie de ces passionnés des temps modernes en créant, en 1960, une série complète de dessins au crayon de la Lune qu’elle a réuni dans un ouvrage en trois volumes.

Les dessins d’Ursula Seliger sont actuellement exposés au musée Palitzsch de Dresde qui, après de vastes travaux de rénovation, a rouvert ses portes début mai 2014. Ce musée a été baptisé d’après Johann George Palitzsch (1723 – 1788), un «paysan-astronome» qui, outre le travail de fermier, a consacré tout son temps à l’étude des astres. Sa célébrité, il la doit à la redécouverte de la comète Halley. En effet, sa passion pour les phénomènes célestes fut telle que la nuit de Noël, le 25 décembre 1758 plus précisément, il pointa son télescope en direction du firmament pour guetter l’apparition de la fameuse queue de la comète. Ça faisait des mois déjà que des astronomes du monde entier attendaient sa réapparition, annoncée dès 1705 par Edmond Halley (1656 – 1742). Ce dernier avait calculé que la comète,  aperçue la dernière fois en 1682, reviendrait tous les 76 ans environ. Ainsi, la redécouverte par Palitzsch n’était pas un fruit du hasard, mais le résultat de nombreuses années de recherches faites, entre autres, dans les archives Mathematics and Physics Cabinet , dont il était un fervent usager. G. Palitzsch disparut en 1788 en laissant derrière lui une formidable collection composée de pas moins de 3’518 livres et de douzaines d’instruments scientifiques qui disparurent lors de la bataille de Dresde, près d’un quart de siècle plus tard. En hommage à George Palitzsch, l’Union astronomique internationale a baptisé en 1935 trois cratères sur la surface de la Lune à son nom. Le but du modeste musée de Dresde qui se situe près de l’ancienne ferme qui du «paysan-astronome» a complètement disparu aujourd’hui est de sensibiliser les enfants et les jeunes à découvrir leur environnement par l’observation attentive et directe comme G. Palitzsch le fût jadis.

Pour l’année 2014, A. Lange & Söhne présente trois nouveaux modèles avec une dédicace particulière à la Lune. Ainsi, la GRANDE LANGE 1 PHASES DE LUNE  attribue le premier rôle à la Lune en la plaçant au centre de l’affichage des heures; puis, sur la LANGE 1 TOURBILLON QUANTIÈME PERPÉTUEL,  les phases lunaires s’affichent dans le cercle des petites secondes; enfin, sur la RICHARD LANGE QUANTIÈME PERPÉTUEL  «Terraluna» l’affichage orbital, composé de trois disques en or massif, est situé à l’arrière de la montre et indique, outre la phase de la Lune, aussi la position de celle-ci par rapport à la Terre et au Soleil.

Une LANGE 1 TOURBILLON QUANTIÈME PERPÉTUEL devant un volume d’«Autour de la Lune»

Dans son livre «Autour de la Lune», publié en 1870, Jules Verne raconte l’histoire de trois homes qui tournent dans un obus autour de la Lune. Les descriptions multiples et détaillées de la planète, presque un siècle avant le premier voyage sur la Lune, fascinent aujourd’hui encore de nombreux lecteurs.

La LANGE 1 TOURBILLON QUANTIÈME PERPÉTUEL conjugue deux complications classiques et le design remarquable de la plus célèbre famille de montres créée par A. Lange & Söhne. L’idée géniale qui a consisté à placer le quantième autour du cadran des heures et des minutes permet d’avoir un grand nombre d’informations en un seul coup d’oeil.

Une RICHARD LANGE QUANTIÈME PERPÉTUEL «Terraluna» devant un disque lunaire d’une horloge (aux alentours de 1742) fabriquée par Vincent van Amelonsen

Le disque lunaire en arrière-plan fait partie d’une horloge de parquet fabriquée aux alentours de 1742 par l’horloger néerlandais Vincent van Amelonsen. Celle-ci se trouve actuellement au célèbre atelier spécialisé dans la restauration de montres anciennes de Frank Dornacher à Dresde. Le travail de restaurant du disque va consister à recolorer certaines parties après avoir soigneusement nettoyé l’ouvrage et l’avoir débarrassé des traces de corrosion.

L’affichage des phases de lune breveté de la RICHARD LANGE QUANTIÈME PERPÉTUEL «Terraluna» est placée du côté du mouvement de la montre. La Lune, rendue visible par un dispositif astucieux, évolue dans le sens contraire des aiguilles d’une montre autour du disque céleste parsemé de 2116 étoiles.