Baselworld 2015: DB25 Quetzalcoatl

Baselworld 2015: DB25 Quetzalcoatl

Quetzalcoatl se love au gré du temps 

Quetzalcoatl en Nahuatl Quetzalli, plumes précieuses de l’oiseau sacré aux grandes plumes vertes et coatl, qui signifie serpent, est l’une des principales divinités des civilisations méso-américaines. Le serpent à plumes, son incarnation la plus emblématique, régna des siècles durant sur l’Amérique précolombienne. 

Symbole fort de la culture méso-américaine, il était au coeur de cultes et rituels sacrés. Bercé de mythes, ses fragments de légendes sont consignés dans les écrits datant de l’époque coloniale. 

Associé à l’étoile du Berger, il était considéré comme le régisseur du cycle du temps, de l’aube et du crépuscule. Affilié à l’agriculture et particulièrement à la culture du maïs, cette divinité des vents d’été, était également le protecteur des orfèvres et artisans et l’inventeur du calendrier. 

Issu d’une tradition séculaire de métiers d’art et de gravure, le cadran en or massif de la DB25 Quetzalcoatl, façonné par la graveuse Michèle Rothen d’après les dessins de David Zanetta poursuit les nombreux travaux et explorations des fondateurs de la marque dont le but ultime, au-delà de la bien-facture et de l’exercice de style, est de porter au poignet une part d’histoire de l’humanité, de mythe, d’émotion et de culture universelle. 

L’unité symbolique autour de Quetzalcoatl, formé par les aiguilles sculptées en or massif prend des atours presque mystiques et anime le coeur du cadran qui ne cesse d’évoluer au fil du temps qui passe. Car l’heure se lit à l’extrémité de la tête du serpent tandis que sa queue indique les minutes. Quetzalcoatl se love ainsi, au centre de la pièce, au gré du temps. Ce spectacle magnifié par la finition microlight de la partie centrale du cadran donne à cette création toute sa profondeur et son mystère. 

La construction esthétique de la pièce ne néglige en aucun cas ce qui devient la marque de fabrique de la manufacture à savoir les divers travaux sur les matériaux et la réflexion de la lumière sur leurs finitions. Tantôt éclatant comme le guilloché circulaire effectué sur la partie centrale ou tantôt mat, comme la patine travaillée sur les indicateurs d’heures formés d’une succession de temples vue du ciel. Rien n’échappe à l’oeil de David Zanetta, rien n’est trop fin, trop subtil ou trop travaillé pour retranscrire dans l’espace si limité des quelques centimètres carrés du cadran, des siècles d’histoire. Cette dimension historique se perçoit grâce à une perspective inédite qui pose un point de vue aérien sur les ruines des temples aztèques de la cité de Tenochtitlan – une vision très personnelle du site archéologique qui force le recul, la distance et amène une certaine forme de hauteur dans la prise de conscience liée à notre propre civilisation. 

Au dos, les différentes finitions des ponts polis miroir et décorés façon Côtes De Bethune soulignent le coeur en silicium du balancier annulaire breveté du calibre DB2005 flanqué d’ innovations et de brevets de la manufacture. Ce mouvement mécanique à remontage manuel qui bat à une fréquence de 4 hertz, est équipé du double barillet autorégulateur qui assure 6 jours de réserve de marche, du système triple pare-chute protecteur de l’organe réglant, d’une roue d’échappement en silicium et de la courbe terminale plate du spiral qui assure un déploiement concentrique optimal. 

Certains y verront une pièce à l’effigie d’une culture méso-américaine d’une Amérique précolombienne, d’autres seront sensibles à la symbolique de Quetzalcoatl, mais d’aucun admireront le détail et le soin apporté au travail de gravure. 

Jamais ce Dieu bienveillant, prospère, aux folles légendes et mythes sacrés n’aura été autant à-propos tant son symbole d’unité, du corps et de l’esprit - par l’alliance de la terre représentée par le serpent et du ciel par les plumes – est une thématique contemporaine qui prendra tout son sens aux poignets de quelques connaisseurs.