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Ulysse Nardin Marine Regatta Chronographe: essai aux Bermudes, en temps réel

En direct des Bermudes, ce 2 juin 2017, les qualifications de la 35ème édition de l’America’s Cup: l’équipe Artemis Racing, son chronographe Marine Regatta d’Ulysse Nardin et un testeur, Vincent Daveau, horloger-skipper…

Par Vincent Daveau
Contributeur

Certaines invitations ne se refusent pas. Lorsque Ulysse Nardin nous embarque sur site pour tester le dernier chronographe Marine Regatta, c’est avec enthousiasme que nous répondons par l’affirmative. Décollage donc pour les Bermudes, petit archipel d’Amérique du Nord de 54 km2, membre associé de la communauté caribéenne et territoire britannique d’outre-mer. Pourquoi pareille destination exotique pour tester un chronographe de régate qu’il eût été possible d’essayer sur le lac Léman? Parce que ce petit territoire reçoit dans ses eaux la 35ème édition de l’America’s Cup, la plus ancienne compétition internationale de voile de l’histoire.

Un lieu idéal comme terrain de jeu

L’idée d’organiser cette édition au beau milieu de l’océan Atlantique et de faire se rejoindre les 6 prétendants au titre aux coordonnées suivantes 32° 20’ 00’’ nord – 64° 45’ 00’’ ouest, pouvait sembler saugrenue de prime abord. Seulement, une fois sur place, il est possible de mesurer combien le lieu semble avoir été taillé pour recevoir l’événement. Vent constant oscillant entre 10 et 15 nœuds, plan d’eau protégé de la houle du large, eau à 28° centigrades d’un bleu transparent de carte postale. Et une île magnifique aux couleurs extravagantes. Alors d’accord, l’accès au village de l’America’s Cup est un peu compliqué puisqu’il faut 2h30 de vol de New York ou de Miami pour rejoindre l’île et, une fois sur place, rouler plus de 45 minutes sur l’unique route de cet archipel pour s’approcher des espaces dédiés aux Teams de l’America’s Cup. Le temps de retrouver les équipes d’Ulysse Nardin au Cambridge Beaches Hotel qu’il était déjà l’heure de prendre le semi-rigide pour rallier la base d’Artemis Racing par la mer. 

Conditions idéales pour un essai en mer

Sur place, Loïck Peyron, marin français trois fois vainqueur de la Transat anglaise, quatre fois champion du monde ORMA, deux fois de la Transat Jacques-Vabre, une fois de la Barcelona World Race et de la Route du Rhum, huit fois du Trophée Clairefontaine, présent aux côtés d’Energy Team durant la Coupe de l’America en 2013, accompagnait  l’équipe suédoise d’Artemis Racing créée par Torbjörn Törnqvist, un richissime passionné de voile. En effet, ce navigateur au palmarès impressionnant qui a également décroché le Trophée Jules Verne en janvier 2012 avec le maxi-catamaran Banque Populaire, est partenaire de l’équipe mais également consultant chez Ulysse Nardin pour le développement de produits horlogers spécialement destinés aux skippers et régatiers. Ce marin d’exception technicien, capable de présenter le mode de fonctionnement de la voile-aile d’Artemis Racing, est également parfaitement à l’aise pour expliquer la complication de compte à rebours que comprend le chronographe Marine Regatta d’Ulysse Nardin, puisqu’il est en partie à l’origine de sa conception. 

Un chronographe de marine à l’épreuve du feu

Le vrai point fort de cet instrument en acier de 44 mm de diamètre à porter sur un bracelet en élastomère, est de disposer d’une complication de compte à rebours à aiguilles réglable de 1 à 10 minutes, avec mécanisme d’inversion de la seconde au moment du déclenchement du temps de course. Découverte lors du SIHH, cette complication intégrée au calibre automatique de manufacture UN-155 comprenant 650 composants et un échappement en silicium, avait séduit car elle offrait une approche nouvelle de la complexe fonction de régate mécanique déjà pratiquée par Rolex (Oyster Perpetual Yacht-Master II depuis 2007) et par Panerai (Luminor 1950 Regatta America’s Cup). 

Le vrai plus du chronographe Marine Regatta d’Ulysse Nardin par rapport à la concurrence tient au fait qu’il possède un mode de lecture du décompte conforme à l’idée que l’on se fait d’un compte à rebours puisque l’aiguille de chronographe, une fois enclenchée, régresse, autrement dit tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le plus fou c’est qu’une fois le décompte échu, en fonction du temps en minute programmé, l’aiguille reprend sa course normale dès la première seconde de course. Visuellement c’est impressionnant et particulièrement pratique car l’œil saisit, par le sens de rotation de l’aiguille, qu’il est possible de passer la ligne de départ sans avoir à prendre une pénalité. 

A la question de savoir s’il ne manquait pas à cet instrument un mécanisme permettant, comme sur la Rolex Oyster Perpetual Yacht-Master II, de synchroniser le décompte pour le caler précisément sur celui officiel au moment des coups de canon intermédiaires ou du top VHF, Loïck Peyron interrogé à ce sujet dans les salons de la base une fois les courses terminées, répond que cela ne lui semblait pas utile. Et d’ajouter: «Il est rare d’enclencher le chronométrage en avance par rapport au coup de canon. Aussi, s’il y a un petit retard, dans l’enclenchement, il y aura surtout un retard au moment de passer la ligne, mais cela n’est pas préjudiciable car ce retard ne peut être que de quelques secondes tout au plus et il n’entraîne pas de pénalités.»

Les héros du jour

Pour la petite histoire, on notera que le chronographe Marine Regatta d’Ulysse Nardin, proposé au prix public d’environ 15’900 euros, était au poignet de Nathan Outteridge, skipper de Artemis Racing, durant les épreuves du jour. En effet, cet athlète accompli de tout juste 31 ans (né le 28 janvier 1986), plusieurs fois champion du monde de 49er, médaillé d’or aux J.O. de Londres et d’argent à ceux de Rio, champion du monde de Moth (dériveur à foil) en 2011 et 2014, était à bord à la barre du catamaran Artemis Racing avec son chronographe au poignet, mais également à terre.

De l’avis des responsables techniques de l’équipe, il est probable que, concentré à la barre avec un nombre de paramètres importants à gérer, ce skipper ne se soit pas servi du compte à rebours pour prendre deux fois un départ parfait. Toutefois, ils soulignaient qu’il pourrait largement l’employer dans des conditions de départs moins musclées…

Pour notre part, nous avons, à bord d’un semi-rigide propulsé par deux moteurs hors bords de 115 chevaux, pu mesurer les exploits des marins en temps réel grâce à cet instrument à la fois efficace, facile à mettre en œuvre, agréable au porter et, in fine, d’une lecture aisée… Qui dit mieux? 

On soulignera pour finir que de tous les skippers rencontrés lors de ces épreuves des 2 et 3 juin 2017, preuve photographique à l’appui, portaient les montres de leurs sponsors, au moins durant les conférences de presse. Mais il y a fort à parier que Jimmy Spithill, skipper d’Oracle Team USA portait sa Panerai, que Sir Ben Ainslie de Land Rover BAR (team Anglais) avait sa toute nouvelle Zenith au poignet, que Peter Burling de Emirates Team New-Zeland avait également son Omega Speedmaster X33 au poignet en course et que Dean Barker de Softbank Team Japan emportait sa Panerai, sponsor de son équipe, mais également Montre Officielle de l’America’s Cup.

http://fr.ulysse-nardin.com

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