Backes & Strauss – The Diamond Watchmaker Turns To Tourbillons

Backes & Strauss – Le diamant horloger

Fondé en 1789, Backes & Strauss fut initialement un des plus grands traders et joailliers du diamant. La manufacture prospéra pendant plus de deux siècles. En 2003, Vartkess Knadjian, alors CEO, opéra un rachat de l’entreprise par le management pour concentrer les activités sur la création d’une marque horlogère de luxe axée, bien évidemment, sur le diamant.

Par Benjamin Teisseire
Contributeur

Nous sommes allés à la découverte de cette manufacture à part pour mieux la comprendre, pour discuter avec le CEO et découvrir leurs dernières pièces aussi impressionnantes qu’exceptionnelles : la Berkeley 43 King Tourbillon et la Piccadilly 45 King Tourbillon.
 

L’union des maîtres

Comme l’explique Vartkess : « le diamant devenait une commodité, un produit comme un autre. Il fallait que l’entreprise se ré-invente pour se développer. Afin de capitaliser sur notre savoir-faire unique en matière de diamant, nous avons décidé d’investir dans les industries en aval de notre premier métier. Passionné de montres depuis longtemps, c’est naturellement que je me suis orienté vers cette industrie. La rencontre avec Franck Muller fut une adéquation parfaite. L’union de deux maîtres en leur matière ».
 

Les garde-temps Backes & Strauss sont donc dessinés en partant des diamants qui inspirent les envies les plus folles tant auprès des femmes que des hommes. L’innovation vient de l’utilisation que la manufacture en fait tant en termes de couleurs que de techniques de sertissage. Seule la meilleure qualité de diamants est utilisée ici, même pour les plus petites dimensions. « Franck Muller nous donne la crédibilité horlogère avec sa maîtrise reconnue des complications, en particulier du tourbillon » précise le CEO.
 

Le diamant pour tous

On pourrait croire que le diamant ne s’adresse qu’aux femmes. Ce serait une erreur. Comme nous le confirme M. Knadjian : « Il y a 200 ans c’était plus les hommes que les femmes qui en portaient. Les tsars et les rois en raffolaient. Nous pensons nos garde-temps comme non liés au genre. Nos clients sont simplement des personnes qui aiment la beauté, qui savent reconnaitre le travail artisanal, qui apprécient les belles histoires et qui veulent exprimer leur caractère propre à travers des pièces exceptionnelles ».
 

Rien de mieux que de prendre en mains ces pièces si spéciales pour se faire sa propre idée. Premier constat : elles impressionnent dès leur arrivée dans la pièce. Elles sont imposantes avec leur carrure de 43mm et 45mm, respectivement, pour la Berkeley et la Piccadilly King Tourbillon. On jurerait que la Berkeley est plus grande que sa consoeur Piccadilly. Opposition du carré – pour Berkeley Square – et du rond – pour Piccadilly Circus – ? Différence des angles de sertissage ? Choix des couleurs ? On ne sait pas, mais c’est une illusion d’optique. Toutes deux présentent un cadran dans la partie supérieure. La moitié inférieure étant totalement ouverte pour laisser toute sa place au tourbillon qui semble en apensanteur.
 

Hands-on King Tourbillons

Penchons-nous sur la Berkeley 43 King Tourbillon, dont le nom gravé au dos se révèle être la King Invisible. C’est une œuvre d’art dans son boîtier carré aux angles arrondis en or blanc avec un sertissage invisible de 136 diamants baguette. Elle est imposante, mais il s’en dégage une vraie douceur…et elle se révèle très confortable au porté grâce à ses cornes plongeantes. Les reflets qui émanent de toutes parts sont fascinants. La partie haute du cadran est pavée en son centre de 116 diamants coupés en rond. Cela met en exergue la nacre qui les entoure avec ses 7 saphirs baguette faisant office d’index des heures de 9 heures à 3 heures. Les reflets bleutés et rosés de la nacre se mêlent au scintillement permanent des pierres. C’est plein de vie et hypnotisant.
 

La Piccadilly 45 King Tourbillon – surnommée King Baguette – est toute en courbes. Sa boîte ronde en or blanc est sertie de 48 diamants baguette. Le travail sur la lunette est prodigieux. Elle est incurvée avec une inclinaison plus forte à 6h et 12h, entre les cornes, et plus douce à 3h et 9h. L’effet est bluffant, comme une ellipse en devers. On retrouve le cadran en nacre en partie haute, serti de saphir en guise d’index des heures et de 138 diamants taillés en rond en rangs concentriques à partir du centre. C’est tout aussi efficace et d’un confort parfait sur le poignet.
 

couronne cannelée avec son diamant solitaire rond au sommet, le tourbillon décoré avec le motif en flèches caractéristique, inspiré du dessin que l’on retrouve à la loupe dans les diamants de taille idéale, et la Skyline de Londres sur le micro-rotor du mouvement automatique du tourbillon. La platine du mouvement est entièrement pavée de 184 et 204 diamants en Taille Idéal, respectivement pour la Berkeley 43 et la Piccadilly 45. Les deux pièces témoignent de l’excellence du savoir-faire de joaillier-sertisseur de Backes & Strauss. Et elles vont aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
 

Comme le montrent magnifiquement ces deux chef d’oeuvre d’exception, Backes & Strauss n’est pas une marque pour tout le monde. Ce ne sont pas des montres de tous les jours. Plutôt des œuvres d’art. Vartkess le dit humblement : « Nous sommes une marque de niche. Les personnes qui portent Backes & Strauss n’achètent pas un nom mais une véritable création, tant joaillière qu’horlogère ».
 

A CHF 500'000 pièce, ce ne sont pas des montres pour toutes les bourses non plus. Mais quand on aime, on ne compte pas. Et les diamants sont les meilleurs amis des femmes…et des hommes.
 

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