Avec sa Classique 5177, Breguet échappe à l’emprise du temps
Dans cette montre aux lignes épurées, la marque marie le savoir-faire traditionnel du guilloché main et la technologie de pointe d’un échappement silicium.
«Intemporelle». Le mot semble galvaudé, et pourtant… Quand on l’applique à cette Breguet Classique 5177, il prend une nouvelle dimension et s’érige en évidence. Cette montre est magnifiquement intemporelle, élégamment hermétique aux aléas de la mode, à ces diktats fluctuants qui font qu’un objet plaît puis ne plaît plus, au fil du temps qui passe. Breguet, dont Marc A. Hayek est l’actuel Président et CEO, c’était l’enfant chéri de feu Nicolas G. Hayek qui avait installé chez elle, au bord du lac de Joux, le bureau d’où il dirigeait les affaires du groupe. Avec cette Classique, Breguet rappelle qu’elle n’est pas installée par hasard au sommet de la pyramide des marques du Swatch Group depuis 1999, date de son rachat.
Guillaume Tell n’y est pour rien
Ses aiguilles en acier bleui - heures, minutes et secondes au centre - se détachent clairement sur le fond en or argenté du cadran, effleurent les chiffres romains des index et donnent à la pièce une excellente lisibilité.
Elles sont ornées de cette «pomme évidée» si caractéristique de la marque. Dans un élan de lyrisme patriotique, on a presque envie d'y voir la flèche de Guillaume Tell traversant la pomme, mais il n'en est rien. Ce design est né à la fin du XVIIIe siècle, dans l'atelier parisien d'Abraham-Louis Breguet. Il doit tout à cette volonté de l'horloger d'épurer ses montres, qu'il s'agisse de la boîte, des aiguilles ou du cadran, et malheureusement rien aux mythes fondateurs de la Suisse centrale. Qu'importe, cette élégance bien française a séduit le consommateur et s'est rapidement imposée à travers toute la branche horlogère, s'installant jusque sur le logo de Breguet.
Le boîtier rond de 38 millimètres, sa carrure cannelée et les attaches arrondies respirent une tradition de bonne facture, de celles qui nous font comprendre pourquoi la marque a séduit tant de propriétaires, réels ou imaginaires, de la reine Victoria à Phileas Fogg lancé dans son tour du monde. Le cadran témoigne lui aussi d'un savoir-faire artisanal hors du commun, qu'il s'agisse de la version guillochée main avec son motif panier ou clou de Paris, ou de celle en émail grand feu qu'une cuisson à 900 degrés protège définitivement de toute altération. Le guichet de date à trois heures guide l'œil vers la couronne, en or rose comme l'entier du boîtier.
Guillochage et silicium
En retournant la montre, on découvre à travers le fond transparent le mariage réussi du classicisme et de la technicité. Sur le mouvement mécanique à remontage automatique - un calibre 777Q -, la masse oscillante en or est elle aussi guillochée main. Lorsqu'elle se balance au gré des mouvements de son propriétaire, elle révèle un échappement dont l'ancre et la roue sont en silicium, un choix rendu possible par la maîtrise de technologies contemporaines, et qui offre à cette montre une régularité et une précision exceptionnelles.