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Dans la peau du Capitaine Nemo avec Clerc

La science-fiction rejoint la réalité grâce à l’association entre la marque horlogère indépendante Clerc et Sub Aviators Systems, fabricant de sous-marins de tourisme.

Par Louis Nardin
Journaliste

Le sous-marin Super Aviator de Sub Aviators Systems – SAS - embarque celui qui le conduit dans des aventures aussi sidérantes et mémorables que les romans de Jules Verne. Il faut pour cela accepter de se trouver encapsulé sous vide dans un module super résistant et scellé par un dôme transparent. Passé cet instant, une fois les remous de la surface abandonnés derrière soi, commence l’expérience la plus irréelle et fascinante qui soit.

Associée à SAS, la marque horlogère Clerc invitait une poignée de journalistes à découvrir en pratique leur récente alliance par une plongée aux commandes du Super Aviator, seul sous-marin individuel à glisser dans l’eau à la manière d’un avion. Le rendez-vous était donné mi-juillet à Vancouver au Canada, puisque le Super Aviator est géré sur place par l’entreprise Nuytco Research - NR.

Clerc Hydroscaph Chronograph Clerc Hydroscaph Chronograph

Spécialiste mondiale des véhicules et appareils de plongée extrême, NR a par exemple développé les sous-marins du film The Abyss de James Cameron ou l’Exosuit, dernière génération de scaphandres indépendants. Elle collabore aussi régulièrement avec plusieurs armées et corps d’urgence, et est impliquée dans des projets de recherches à très grandes profondeurs. Elle sera chargée de la fabrication des futurs sous-marins Orcasub, la version commerciale du Super Aviator.

Réinventer l’exploration

Pour Gérald Clerc, propriétaire et CEO de Clerc, l’investissement réalisé dans SAS ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire des alliances entre l’horlogerie et d’autres univers. «Clerc et SAS partagent le même but: réinventer l’exploration, dit-il. Cela se traduit par la création d’instruments fiables et innovants. Dans notre cas, nous nous focalisons sur l’univers sous-marin et la capacité d’en maîtriser les contraintes. C’est pourquoi Clerc réalise depuis 8 mois déjà des tests au Nuytco testing lab. Par exemple, plusieurs facteurs-clé comme les variations de température, l’étanchéité ou encore la résistance des attaches ont été vérifiés sur le modèle CHY-585 en particulier. Nous allons aussi épauler SAS dans la fabrication des sous-marins Orcasub, en particulier avec les finitions intérieures, la personnalisation des habitacles et leur confort. Enfin nous partageons une même clientèle curieuse et en quête d’aventures nouvelles.

Gérald Clerc Gérald Clerc propriétaire et CEO des montres Clerc

Nous allons créer des synergies dans ce sens également. Un nouveau mode d’exploration devient accessible, et il a de plus un côté totalement addictif!»

Voler sous l’eau

Le Super Aviator c’est un peu le sous-marin requin de Tintin réinventé par «Q» de James Bond. Mu par deux propulseurs à hélices, il est construit comme un avion avec ailes et gouvernes de direction et de profondeur. Il se pilote comme tel: avec un manche à balai et un palonnier. C’est un jeu d’enfant de prendre les commandes et d’essayer quelques zigzags. Manque de chance ce jour-là, l’eau du Howe Sound est chargée et la visibilité faible. Mais peu importe. La gravité, qui semblait avoir disparu en route, se rappelle à votre bon souvenir au moment de faire piquer du nez l’appareil pour le tester. On comprend mieux dès lors pourquoi le siège baquet dans lequel on vous coince est équipé d’un harnais de voiture de rallye. Fermement retenu pour ne pas aller d’aplatir sur les commandes, vous commencez juste à imaginer ses possibilités et les incroyables sensations qu’il peut procurer – sans parler d’avancer dans une eau claire! Ceci d’autant plus que les gaz sont au minimum et que le déplacement se fait avec une douce lenteur.

John Jo Lewis John Jo Lewis SAS cofondateur de Sub Aviator Systems

Le sentiment étrange et paradoxal de vivre une expérience à la fois extrême et paisible durera tout le long de ce vol aquatique.

Second atout de ce sous-marin unique au monde: au sens propre comme au figuré, on est dans sa bulle. A part les écouteurs qui crépitent des échanges avec l’autre passager ou le bateau d’assistance en surface, les bips du sonar en prime, c’est le silence total. Miraculeusement, notre cerveau neutralise lui-même cette friture, captivé par le décor et le sentiment surréaliste d’être en apesanteur, sur terre. On devient un habitant du Monde du Silence, tel que le nommait le Commandant Cousteau pour son film récompensé de la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1956. On progresse dans cet élément comme dans une galerie d’art. Le décor dicte la cadence et les virages. On s’arrête pour admirer le vol d’une méduse au-dessus de sa tête avant de repartir pour accompagner la migration aléatoire d’un petit troupeau d’organismes translucides et phosphorescents dans le noir ambiant. Les plongeurs habitués à porter un lourd attirail pour se glisser sous la surface ne verront plus jamais ce monde de la même façon du jour où il en font l’expérience.

Abyss submarine Le sous-marin du film Abyss

Sécure et facile

Le Super Aviator et l’Orcasub ouvrent une brèche dans l’accès aux profondeurs. Et John Jo Lewis, Directeur de SAS, veut l’exploiter en pionnier. En s’associant à NR, il s’assure une expertise, une philosophie de travail et une qualité d’exécution précieuses.

Par exemple, le savoir-faire de NR a permis de rendre le Super Aviator fonctionnel, sûr et facile à utiliser. Certifié par l’assureur Lloyd’s, partenaire de longue date de NR et dont les experts analysent chaque élément de la machine ou changement réalisé, il est aussi facile à entretenir qu’à déplacer.

Il en sera de même pour l’Orcasub qui pourra par exemple être mis à l’eau par une rampe ou une grue d’appoint. SAS projette par exemple de l’intégrer dans des yachts privés où le sous-marin trouverait sa place à côté des jets-skis et autres grands jouets nautiques. Son autonomie sera de 80 heures et sa vitesse de pointe de 10 nœuds pour un poids compris entre 2700 et 6400 kilos. Sans surprise, l’entrée libre au royaume de Poséidon reste un privilège. Premier modèle de la gamme, l’Orcasub O1KS avec cockpits en acier et profondeur maximale de 305 mètres (1000 pieds) vaut 1'850'000 USD. Le plus performant, l’O6KT avec capsules en titane, plonge lui à 1828 mètres (6000 pieds) pour la bagatelle de 9'880'000 USD.

John Jo Lewis & Louis Nardin John Jo Lewis et Louis Nardin

Visibles et puissants, les modèles Clerc

Le choix de volumes supérieurs à la moyenne ouvre la voie à plusieurs détails techniques pour une personnalisation. Le plus évident et significatif est certainement la lunette, nettement biseautée à 12h, 3h, 6h et 9h. Visuellement, ces coupes franches forment un cadre dans ce composant rond.

Elles créent ainsi une tension qui lui confère une vraie présence, qui se remarque encore plus une fois la montre au poignet. La lunette est aussi tournante et se verrouille par une couronne qui se manipule grâce à un petit levier intégré. Ce système très spécial se retrouve sur tous les modèles présentés ce printemps.

Autre trait intéressant, sur les chronographes Hydroscaph Chronograph, les poussoirs ont la forme de lames épousant la rondeur du boîtier. Techniquement, les temps du chronographe sont affichés de façon optimale par deux aiguilles centrales, l’une, traditionnelle, pour les secondes, et l’autre, beaucoup plus rare cette fois, pour les minutes. Les deux lignes sont garanties étanches jusqu’à 500 mètres de profondeur. Le modèle Hydroscaph arrimé sur le tableau extérieur du sous-marin a parfaitement résisté aux 160 mètres atteints ce jour-là, une preuve de fiabilité dont très peu d’humains sont un jour témoins personnellement.

Clerc Hydroscaph Chronograph Monsieur Clerc porte une Hydroscaph Chronograph

www.clercwatches.com

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