MB&F HMX&Starfleet Machine

Baselworld 2016: Le choix de l’indépendance

En période difficile, les marques encore indépendantes sont sur tous les fronts pour défendre leurs positions. Voici un assortiment de leurs armes anti crise.

Par Vincent Daveau
Contributeur

On pourrait illustrer ce qui se passe dans l’univers horloger en faisant une comparaison avec le combat de David contre Goliath. L’image vaut ce qu’elle vaut, mais elle est éclairante car elle donne une juste idée de l’ambiance qui règne en ce moment dans un marché un peu compliqué par des baisses de consommation de certains secteurs considérés longtemps comme franchement prometteurs.  Sur cet échiquier qui ressemble plus clairement à un plateau de jeu de Go, chaque marque occupe un espace bien à elle qu’elle entend préserver des agressions extérieures et surtout de la concurrence. Mais dans le secteur du très haut luxe où seules près de 10 000 montres se vendent  par an, chaque petite victoire des  indépendants enlève aux grands groupes un peu de leur aura.

Christophe Claret X-Trem-1 Christophe Claret X-Trem-1

En effet, les créations toujours plus ébouriffantes de petites maisons comme Rudis Sylva, MCT (Manufacture Contemporaine du Temps), Hautlence, HYT, Christophe Claret, Rebellion, de Bethune ou d’autres encore, démontrent que la créativité et la complexité n’est pas l’apanage d’entités surdimensionnées et supportées par des groupes pesant des milliards. Par exemple l’X-Trem1 en damas d’inox proposé par Christophe Claret rappelle combien ce créateur sait sustenter le temps lui même.

La HMX Black Badger ou la Starfleet de MB&F (image du sommet) repoussent également les règles de la performance artistique  en offrant à l’heure de s’exprimer en lumière et de façon originale pour saisir l’œil de ceux pour qui être différent  est un mode de vie.

MB&F HMX Black Badger MB&F HMX Black Badger, photo jour/nuit

 

Dans l’absolu, les marques indépendantes, puissantes de leur caractère ludiques ont su, tout comme au SIHH attirer l’attention des amateurs et des professionnels par leur capacité à déconstruire le temps. Seulement, l’économie erratique de ces derniers mois, les coûts considérables liés à la présence à Baselworld et la prise de position d’une partie des acteurs de la nouvelle horlogerie au SIHH, risque d’entrainer la départ d’une partie de ces marques l’an prochain. On peut soupçonner que cela aura un retentissement sur la présence de ceux qui, moins puissants ou moins connus parviendront alors à sortir du lot des quelques 288 marques horlogères présentes sur place… Ou pas !

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