Ocean Tourbillon Jumping Hour
Ocean Tourbillon Jumping Hour, par Harry Winston
Harry Winston lance en 2013 dans sa collection Ocean un Tourbillon à heure sautante. Ou comment conjuguer sur le mode architecture, deux complications pour la première fois réunies au sein d’un même garde-temps?
Par Joel Grandjean
Rédacteur en Chef
Nouvellement introduite dans la collection Ocean, la complication heure sautante ajoute sa part de dynamisme à un calibre à remontage manuel conçu à l’interne, issu de plus de 1500 heures de développement, le HW4401.
Vocabulaire architectural
Par une construction privilégiant les effets de suspension, ce mouvement compliqué oscillant à 28'000 alternances par heure baigne en plein langage architectural.
Il est sans cesse question de ponts, de points d’attache et d’équilibre entre l’esthétiquement improbable et le techniquement faisable. Inhabituellement, au lieu d’être disposée au verso de la platine – pièce porteuse de tout calibre mécanique –, la complication du tourbillon est suspendue à deux ponts en acier étincelants, anglés à la main. Elle semble ainsi dans un état de flottaison que renforce le fait qu’à première vue, son fonctionnement fait l’économie de toute connexion mécanique avec le reste de l’ensemble micromécanique composé de 330 composants. En fait, en y regardant de plus près, c’est une roue dentée engrenée de manière presque imperceptible à sa circonférence qui l’entraîne.
Toujours dans le registre de la lévitation voulue, son squelette situé entre deux verres en saphir transparent, tranche avec le noir d’un cadran revendiquant son intense opacité, lui-même retenu par un système de ponts ajourés. Sur le plan des finitions, ces ponts ont fait l’objet de subtiles interventions de la main humaine. La pièce en ors gris ou rose18 carats, affiche l’heure par sauts instantanés dans un guichet ouvert à 12h. Afin de ne pas obstruer l’orifice horaire, l’aiguille des minutes a été spécifiquement conçue pour s’interdire d’en balayer le champ. Quant à l’indicateur d’une réserve de marche atteignant les 110 heures, il n’est observable qu’au dos du boîtier.
Quatre séries limitées
En jouant ainsi avec le verre et l’acier, l’Ocean Tourbillon Jumping Hour s’offre une audacieuse géométrie tirant parti de leurs propriétés structurelles et de leurs spécificités esthétiques. Au final, ce mariage entre un volume, la cage du tourbillon effectuant son tour en 60 secondes, ce qui renseigne au passage sur la comptabilité des secondes, et une aiguille des minutes s’acquittant de sa circonférence en une heure, offre une célébration mécanique très personnelle. Un modèle servi en 4 séries limitées, deux de 10 exemplaires, pour les versions serties baguette (58 diamants d’environ 6,25 carats), et deux de 75 exemplaires en or rose et or gris pour les versions non serties.
