Le photographe horloger, Anthony Finnerty
A 7 ans, il commence à prendre des photos à tout va. Il en reste épris et en fait son métier, développant une passion pour les paysages et les montres.
Par Myriam Scherly
Comment votre passion pour la photographie a-t-elle commencé?
Mon père était photographe amateur et je me souviens qu’enfant, je fouillais dans ses vieux appareils qui me fascinaient déjà. Leurs surfaces métalliques solides et leur côté mécanique me subjuguaient. Pour mon septième anniversaire, j'ai reçu un petit appareil compact qui me suivait partout, autant dans mes explorations touristiques que lors des réunions de famille ou de camarades de cours.
Bien sûr, je n’avais à l’époque aucun penchant pour les montres suisses et ne m’attendais pas à ce que le destin me réservait!
Qu’est-ce qui a motivé votre départ pour la Suisse?
Le fait de grandir dans une ville du nord du Royaume-Uni m’a fait ressentir un jour le besoin de déployer mes ailes et chercher de nouvelles expériences. L’une de ces découvertes a abouti à la rencontre avec ma femme, ce qui m’a donné envie de commencer une nouvelle vie et de fonder une famille.
Dans quelles circonstances votre carrière s’est-elle dirigée vers le domaine de l’horlogerie et de la joaillerie?
Il n'est pas toujours facile de trouver du travail quand vous arrivez dans un nouveau pays et naturellement l'on reçoit de nombreux rejets en chemin. L’un de ces refus m’a amené à connaître le grand photographe Nick Welsh à Genève - en fait, j'ai été interviewé par Nick et dû passer un test dans ses studios - le test consistait à retoucher des photos de montres, je n'avais jamais fait ce travail avant et après 7 heures d'essai j’ai dû m’avouer vaincu mais cette expérience a suscité un réel intérêt chez moi! Ma seconde chance est arrivée trois mois après ma venue en Suisse. En effet, j'ai obtenu mon premier emploi en tant que graphiste chez Franck Muller.
Mon intérêt et mes compétences se sont fait remarquer et peu après j'ai commencé à prendre des photos de bijoux et de montres.
Aujourd’hui, vous possédez la double nationalité. Quels en sont les avantages pour vous?
Avec la nationalité suisse, je me sens plus à l'aise et accepté comme quelqu'un qui appartient à ce pays. Je me sens tellement chanceux de faire partie d'un pays où je peux combiner ma passion pour la photographie avec quelque chose de si fondamentalement suisse - le cœur de l'industrie horlogère - et regarder grandir et évoluer ce monde. J’aime utiliser l'art de la photographie pour me concentrer sur les détails artistiques des mécanismes horlogers.
