james bond time watchmaking history seen from the wrist of the secret agent 01

James Bond Time - L’histoire horlogère vue du poignet de l’agent secret

Rencontre avec James Bond, le plus suisse des agents secrets, à l’Espace Horloger du Sentier! C’est toujours un plaisir de franchir les contreforts du Jura vaudois pour aller se plonger dans la calme et la sérénité de la Vallée de Joux.

Par Benjamin Teisseire
Contributeur

Par temps de brouillard tout alentours se transforme en mystère, Le ton est donné, l’excitation s’y ajoute. Pour son 20ème anniversaire, l’Espace Horloger propose une exposition exceptionnelle qui retrace l’histoire contemporaine de l’horlogerie à travers les modèles portés par James Bond au cours des 24 épisodes de la saga. 

La montre comme révélateur de son temps 

Au gré de l’exposition, on découvre la montre de l’agent secret comme témoin de l’évolution de notre société à travers l’image du garde-temps depuis le film, Dr. No, de 1962. Dans ce premier opus, Ian Fleming, l’auteur des romans initiaux, fait porter une Rolex (la Submariner Oyster Perpetual 6538) à son héros comme il le faisait lui-même. La marque - qui reste encore à ce jour celle qui aura le plus orné le poignet de James - incarne les valeurs essentielles de l’horlogerie, la tradition, l’innovation et un certain savoir-vivre.

Elle dégage une image d’inventivité, de durabilité, de fiabilité et d’une classe naturelle que le personnage de Bond amplifie encore. Le partenariat durera jusqu’en 1974 et L’homme aux pistolets d’or avec sa Rolex Submariner 5513. Il y eu toutefois une petite intrusion de Breitling avec sa Top Time et son compteur Geiger dans Opération Tonnerre en 1965. Mais l’on restait toujours dans la montre mécanique de sport de luxe.

L’évolution technologique du Quartz

James Bond vit avec son temps, voire en avance sur celui-ci. C’est donc naturellement qu’il embrasse la nouvelle technologie du Quartz dès 1977 dans L’espion qui m’aimait. Seiko, le maître japonais de la précision à quartz de l’époque, devient son partenaire de jeu (dangereux!) avec ses innovations à écrans digitaux LCD (Seiko 0674 LC, 1977 et Memory Bank Calendar, Moonraker 1979), sa TV Watch (Octopussy, 1983), sa Seiko H357 Duo Display (combinant aiguilles analogiques et écran lcd, Rien que pour vos yeux, 1981), jusqu’au Dangereusement vôtre de 1985. On sent bien que Bond, tout comme nous, se lasse peu à peu de ses jouets high-tech qui n’ont de bons que leur précision utilitaire… Finalement, il revient vite au marqueur social que l’horlogerie mécanique incarne le mieux.

Le retour du mécanique

L’horlogerie suisse revêt à nouveau son habit de sport luxe professionnel dès 1987 dans Tuer n’est pas jouer. Et c’est TAG Heuer qui fait son unique apparition dans la saga avec sa TAG Heuer Professional Night Dive. Rolex, grâce à son Oyster Perpetual 16610, revient vers son héros favori en 1989 dans Permis de Tuer. Ce sera son dernier baroud d’honneur. Elle laissera sa place au poignet le plus secret (bien que le plus visible) et le plus convoité par les marques horlogères dans ce créneau, à sa grande rivale la Seamaster d’Omega. De la première Seamaster Diver 300M Quartz en 1995 dans Goldeneye à la Omega Seamaster Aqua Terra 150M dans Spectre en 2015, la marque ne quitte plus l’agent secret pour les 8 épisodes suivants de la saga. Elle semble installée pour y rester. Y détrônera-t-elle enfin Rolex dans l’inconscient collectif associé à James Bond? Une guerre froide semble toujours en cours.

Une exposition ludique et informative

L’attrait de James Bond est évident et ne laisse personne indifférent. Il réveille l’enfant qui sommeille en nous et tous les souvenirs de ces aventures teintées d’humour, de classe et de séduction qui nous ont fait rire, vibrer, rêver. L’exposition joue très bien cette carte en offrant bon nombre de présentations interactives qui raviront les plus jeunes…, comme les plus vieux enfants.

Ici, une caméra tourne autour de l’Omega Seamaster Co Axial Chronometer 150M pour nous la dévoiler sur un écran de contrôle. Lè, une animation fait disparaitre dans un écran de fumée holographique une Rolex Submariner Oyster Perpetual 200M. Un système escamotable Dietlin «Raptor Alarm» nous empêche de toucher une TAG Heuer Quartz dès que nous approchons la main. On peut se prendre pour James Bond et arrêter une balle - en hologramme - avant qu’elle ne détruise une Omega Seamaster 300M…, ce qui peut prendre un moment. Pour finir, ayant rencontré James, je vous livre un secret en prime: en 1971 dans Les Diamants sont éternels…, il ne portait pas de montre!

Il n’est pas certain que les gadgets présentés fassent mieux appréhender les complications horlogères, mais ce n’est pas le but. Nous sommes ici dans ce que la montre représente et exprime: la tradition, le rêve, le statut, la séduction et l’émotion. Et en ce sens, l’exposition, comme James Bond, fait mouche. A voir en famille ou entre amis avec le plus grand des plaisirs.

«JAMES BOND TIME» - 17 septembre 2016 au 23 avril 2017
Espace Horloger - Vallée de Joux - Grand-Rue 2  - CH-1347  Le Sentier

www.espacehorloger.ch

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