DeWitt à Only Watch, la Twenty-8-Eight Tourbillon Squelette

Pour sa participation  2013 à la vente caritative, après 2005, 2007 et 2011, la marque DeWitt aurait pu produire une quatrième pièce unique à partir de son X-Watch, ce concentré de complexité horlogère qui incarne à lui seul une vitrine vivante de ses savoir-faire micromécaniques. Elle préfère jouer en 2013 une carte surprise  saupoudrée de diamants, un visage serti-glamour néanmoins porteur d’un de ses messages angulaires: celui de sa dimension de véritable manufacture, comme l’illustre le calibre DW8028,  premier mouvement maison apparu en 2010.

C’est lui et ses 185 composants qui habitent la pièce proposée à Monaco. Il s’agit d’un moteur à remontage manuel qui bat à 18'000 alternances par heure, dispose d’une réserve de marche de 72 heures, d’un balancier à inertie variable, d’un spiral Straumann® à courbe Phillips séquencé à 2,5 Hz.

Carats à la rescousse

Au passage, l’enseigne brandit à l’adresse de la noble cause patronnée par SAS Le Prince Albert II, une autre de ses valeurs, esthétique celle-là. Il s’agit du design particulier de son boîtier d’ascendance napoléonienne, fait de 48 colonnes impériales. Ici, il est en or gris 18 carats et affiche un diamètre de 43 mm pour une épaisseur de 10.78 mm. Etanche à 30 mètres, il dispose d’une assise proportionnelle orientée sur le confort, sur des cornes redessinées ainsi que sur ses fameuses «encolonnades» si propres au style DeWitt. Puisque la pièce est destinée à lever des fonds pour la recherche sur la myopathie de Duchenne, une valeur particulière lui a été assignée: environ 3.7 carats de diamants viennent orner cette pièce de Haute Horlogerie de 36 diamants taille baguette ainsi que de 96 diamants taille brillant.

Son rehaut est également incrusté de 8 diamants taille brillant, mettant ainsi en valeur les index des heures.

Squelette, l’ossature dénudée

A contre-courant des tendances du moment, la Twenty-8-Eight Tourbillon Squelette refuse de jouer les mijorées. Elle assume pleinement un squelettage de mouvement qui s’amuse d’un air altier de cette course à l’extra platitude ou à la l’ultra légèreté qui règne alentour. Une quête dont les effets collatéraux réservent parfois quelque déception, tant la pièce ainsi dégarnie de matière devient fragile, tant elle perd en robustesse. DeWitt privilégie plutôt une esthétique architecturale dont le socle est une platine ajourée sur base en maillechort sablé, avec des finitions or noir, à laquelle se rattachent moult courbes et cercles traversés par des droites. Une sorte de parcours urbain qui joue avec les profondeurs, les perspectives, les superpositions et des différents niveaux. Qui n’hésite pas au détour d’un entrelacs à dresser, tel un repère et sur la partie inférieure du mouvement, un logo «W» positionné à 9h. Ça respire la robustesse, sans déni de finesse ni de subtilité.

Positionné à 12h, le barillet s’est également offert un squelettage, afin d’autoriser un accès visuel au cœur du moteur.

Et sa forme rappelle le volant d’une voiture vintage de collection tandis que son tambour tourne lentement à mesure que son ressort d’énergie se déroule. Une de ces bagnoles de rêve et de collection, dont la fréquente présence en terres monégasques colle à l’image de la Principauté.