Après sa GMT-3, VicenTerra décroche sa Luna

Vincent Plomb séjourne en permanence tantôt bien arrimé au terre à terre de son sol, le Jura, tantôt la tête dans les nuages, si possible du côté de la lune. Après avoir faire revivre en version troisième millénaire le principe de la souscription tel que l’initiait déjà Abraham-Louis Bréguet, il récidive. Sa Luna débarque, toujours sur un même mode de pré-achat. Elle peut se présenter en images de synthèse et en 3D puisqu’elle est la continuité du succès bien tangible de la GMT 3, sa première montre, celle par qui cette marque s’installait jusque dans les registres du commerce d’un Jura suisse qu’elle arbore avec fierté.

Parti de rien, ou plutôt d’une foi qui déplace les montagnes, l’authentique Jurassien Vicent Plomb incarne son peuple réputé déterminé. Les 100 acheteurs de sa première montre aux allures de mini planétarium, grâce à sa petite terre mobile, ne le regretteront jamais. Ils ont au poignet ou dans leur coffre, un collector numéroté sorti tout droit de la fabrique, un garde-temps réussi acquis au tiers du prix que vaudrait une telle horlogerie mécanique si elle était servie sur les étals ou défendue par un nom installé. Sûr, l’objet prendra de la valeur, d’autant qu’il s’enracine, et l’actualité le démontre, au cœur d’une histoire humaine et entrepreneuriale peu banale.

Complication spatiales, une signature

Véritable étoile horlogère, cette Luna met en scène, selon une esthétique qui étonne par sa matûrité, deux astres inséparables, la Terre et la Lune. La Terre, déjà incluse dans le nom de la marque, se voit ici répondante de son satellite. Décidément, la pousse prometteuse s’est inscrite, déjà avec sa GMT 3 et sa GMT 3 volume 2, en amont d’une tendance qui voit fleurir, ici ou là et chez les plus grandes enseignes, moults éloges aux planètes.

Ses complications spatiales continuent de surprendre: à 7h, l’astre tournant indique les phases de lune tandis qu’à 5h, une terre miniature au bleu azur s’observe telle qu’on pourrait la voir depuis le soleil. A 12h, au top de la pièce dont la boîte transcende la forme tonneau, il y a de jour un soleil qui suit la course du temps, et de nuit, un ciel étoilé. Cette trinité d’animations ludiques, à laquelle s’ajoute une grande date totalement décomplexée, n’alourdit en rien un cadran noir profond qui puise son élégance et son étonnante lisibilité dans un clacissisme zesté d’anti conformisme.

La voix des indépendants est inspirante, l’entendre met de bonne humeur l’ensemble du secteur, n’en déplaise aux intérêts financiers des cotés en bourse. Rarement petit label horloger n’aura détenu dans son ADN autant de poésie, en mariant l’esthétique à la technique. Avis aux collectionneurs de la planète, cette Jurasienne bien tangible n’a rien ni de l’ovni ni de l’étoile filante…

La Vicenterra GMT-3 vol2 et la Vicenterra Luna en vidéos