Our Exclusive Interview With Daniel Paltridge, President Of BVLGARI, North Ameri

Interview exclusive avec Daniel Paltridge, Président de BVLGARI, Amérique du Nord

Le président de Bvlgari Etats-Unis nous parle de sa passion pour la collection Octo Finissimo, de l'avenir de la marque et sa manière de combiner la haute joaillerie à la haute horlogerie.

Par Watchonista

Daniel Paltridge est un dirigeant polyvalent. En tant que président de Bvlgari Amérique du Nord, Paltridge gère sur tous les fronts les activités du célèbre bijoutier romain. Des montres aux bijoux toujours aussi importants pour la collection de la marque, Paltridge s'occupe de tout. Nous l’avons récemment rencontré pour comprendre comment il s'y prenait pour marier ses deux passions.
 

L'évolution d’Octo

Alexander Friedman : Ma première question a trait à l'Octo. Vous avez eu beaucoup de succès avec la collection Octo. Comment cela a-t-il influencé la marque ? Comment cette collection a été reçue aux États-Unis ?

Daniel Paltridge : Cela fait un peu plus de cinq ans maintenant que l'Octo a été lancée. Ce qui est intéressant, ce n'est pas seulement sa forme, mais son évolution. Chaque année, cette collection gagne en popularité et de plus en plus de gens en parlent. C'est de bonne augure pour cette collection qui va perdurer pendant des années. Les gens reconnaissent et s'identifient à cette conception.
 

DP (suite) : Les gens sont enthousiastes à l'idée de voir de nouvelles pièces chaque année. Il y a une grande demande pour l'Octo et les ventes augmentent tous les ans. On peut dire que c'est notre ligne masculine qui s’est le plus vendue en très peu de temps. Il ne faut pas voir l’aspect l'esthétique seulement, c'est aussi la combinaison du design que Fabrizio[Buonamassa] a réalisé et le côté artisanal de la montre. Lorsque nous avons introduit les mouvements ultra minces dans l'Octo Finissimo, cela a créé cette combinaison magique unique sur le marché.
 

Vous devrez sans doute attendre

AF : Est-il vrai que certaines de vos boutiques ont une liste d'attente pour la montre ?

DP : Effectivement, certaines d'entre elles ! Bien sûr, nous sommes dans une situation idéale. Pour autant, les magasins n'aiment pas attendre, ils veulent des montres à portée de main pour satisfaire leur clientèle. Mais honnêtement, cela montre qu'il y a une demande que nous devons combler à tout moment. Et chaque fois que nous lançons de nouveaux modèles durant les salons, nous avons immédiatement des passionnés qui nous demandent de nouvelles montres.
 

L'artisanat de la haute joaillerie a ouvert la voie aux montres

AF : Bvlgari est surtout réputée pour ses bijoux, mais les montres prennent de l'importance pour vous. Quel effort faites-vous pour gagner davantage de légitimité horlogère ici aux Etats-Unis ?

DP : Cela commence d'abord et avant tout par la reconnaissance de la marque ici, et ensuite par la légitimité de la montre. Bvlgari est présent aux Etats-Unis depuis les années 1970, lorsque Nicola Bulgari, petit-fils du fondateur, a vendu des bijoux haut de gamme issus de sa serviette à l'hôtel Pierre à New York. Bien sûr, les choses sont différentes aujourd’hui. Quand on a une marque qui a autant de succès que Bvlgari, c’est toujours un pas de plus dans la bonne direction. Nous sommes joailliers, mais nous avons une très forte légitimité horlogère. Nous sommes Swiss made et tous nos sites de production horlogère sont en Suisse. Nous disposons du style italien combiné à l'artisanat suisse, ce qui est unique. Et l'histoire que nous racontons sur le marché américain est une symbiose des deux. Le design italien, fabriqué en Suisse, l’aspect principal qui fait ressortir nos bijoux, et puis, vous avez l'artisanat helvétique qui entre dans leur composition.
 

Les équilibres de Paltridge

AF : Quelle est votre journée type ? Comment passer de l'un à l'autre de ces deux domaines ?

DP : Je n'y pense pas vraiment en me disant : "D'accord, quelle partie sera consacrée aux montres ? Quelle autre sera dédiée aux bijoux ?" Je ne me dis jamais : "Ai-je consacré vingt heures cette semaine aux montres ou quinze heures aux bijoux ?" "Avons-nous réussi à faire résonner et briller nos pièces grâce au prestige de la marque ?" Parce qu'en fin de compte, la marque est la chose la plus importante. Dans notre bureau de New York, nous avons les équipes de montres et de bijoux assis à côté les uns des autres.
 

La Haute Joaillerie rencontre la Haute Horlogerie

AF : Vous venez de lancer avec succès une nouvelle collection de bijoux dénommée Wild Pop. C'est très beau, très jeune, très brillant et coloré. Comment allez-vous atteindre cette jeune génération ? Avez-vous un point de vue spécifique et personnel sur la façon de communiquer avec cette cible ?

DP : Ce qu'on a fait avec Wild Pop était intéressant. Nous avons un thème chaque année, que nous communiquons d'une manière vivante et énergique. Ainsi, l'été dernier a été axé sur Wild Pop. Cet été, un autre thème sera dévoilé dans la Collection Haute Joaillerie en juin. Dans la collection Wild Pop, il y a plusieurs montres haut de gamme pour dames. Nous pouvons combiner la haute horlogerie et la haute joaillerie dans la même collection. Nos clients ont acquis un certain nombre de pièces l'été dernier. Les montres sont au bénéfice d’un artisanat unique, qui fait tout le cachet de Bvlgari.

Maintenant, il y a une multitude de canaux pour communiquer. Il y a la presse traditionnelle, numérique, et les réseaux sociaux. Je pense qu'il faut tous les utiliser.
 

Le style italien

AF : Bvlgari est vraiment italien. Les gens aiment l'Italie pour son style, sa dolce vita, sa cuisine, et plus encore. Comment pensez-vous que cet attrait pour l'Italie influence la clientèle américaine ?

DP : Je pense que nous avons beaucoup de chance aux États-Unis parce que l'Italie est un pays que les Américains adorent. Je pense que c'est le premier pays où les Américains se rendent chaque été. Nous disons que nous sommes italiens et nous rappelons aux gens que Bvlgari est une marque romaine. Nous approfondissons également l'histoire de ce qui est italien, du design, du style de vie avec passion.
 

Autonomie américaine

AF : Qu'avez-vous comme autonomie en termes de gestion de l'entreprise, ici aux Etats-Unis ? Y a-t-il un moyen de faire les choses différemment du siège de Rome ?

DP : Honnêtement, nous avons de bonnes relations de travail avec l'équipe de Rome. Je pense que c'est pour moi un privilège d'avoir son QG dans une place aussi stratégique que Rome et qui demeure également à l’écoute. On me donne aussi la flexibilité et l'autonomie de gestion nécessaires pour mettre en place sur le marché américain des mesures qui, à mon avis, trouveront un écho ici. Donc, c'est en fait une combinaison parfaite. Je ne m'inquiète pas trop pour ça.
 

Que porte-il à son poignet ?

AF : Dernière question, avez-vous une montre préférée ? Que vous chérissez plus que les autres ?

DP : (Rires) Celle que je porte en ce moment ! L'Octo Finissimo en titane avec laquelle nous avions battu des records de vente lors de son lancement à Bâle, il y a deux ans. C'est unique pour moi pour deux raisons. D'abord parce que son lancement à Bâle reste un grand et merveilleux souvenir, et maintenant c'est notre ligne de montres pour hommes la plus vendue. C'est aussi une manière de me remémorer le chemin parcouru au cours de ces deux dernières années. Et c’est ce qui est merveilleux.
 

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